L’illusion – Maxime Chattam

Résumé : Bienvenue à Val Quarios, petite station de ski familiale qui ferme ses portes l’été. Ne reste alors qu’une douzaine de saisonniers au milieu de bâtiments déserts. Hugo vient à peine d’arriver, mais, déjà, quelque chose l’inquiète. Ce sentiment d’être épié, ces «visions» qui le hantent et cette disparition soudaine… Quels secrets terrifiants se cachent derrière ces murs ? Hugo va devoir affronter ses peurs et ses cauchemars jusqu’à douter de sa raison… Bienvenue à Val Quarios, une «jolie petite station familiale» où la mort rôde avec la gourmandise d’une tempête d’été.

L'illusion image

Note personnelle : ★ ★ ★ ☆ ☆

Avis : Le livre grand format des éditions Albin Michel est un bijou… Couverture métallisée, titre et nom de l’auteur en relief, sapins brillants. Une merveille !

Concernant l’histoire, elle m’a fait penser aux romans de Serge Brussolo par moment, qui flotte à la limite du surnaturel, mélangée aux romans de Stephen King pour l’ambiance oppressante sans qu’on sache exactement quel est le danger. Une chose est sûre, même sans hémoglobine, sans violence, sans même savoir « qui ou quoi », nous avons un sentiment de peur.

Hugo, trentenaire sortant d’une rupture douloureuse, accepte un emploi de saisonnier dans une station de ski gigantesque, occupée par une douzaine de personnes seulement. La solitude dans un lieu si grand et si isolé : avouez que l’idée est effrayante… Et lorsque des faits étranges arrivent dans cette situation, l’angoisse est à son paroxysme.

Je dirais qu’avant les derniers chapitres, il ne se passe finalement pas grand chose. Un ancien prestidigitateur dont la légende raconte qu’il a passé un pacte avec le diable comme propriétaire de la station, des guirlandes d’os d’animaux accrochées dans une forêt, quelques visages effrayés taillés dans des arbres autour d’une propriété privée, des bruits venant d’un ascenseur, certes, pas de quoi avoir la peur de sa vie pour le lecteur… Mais quand tout cela associé aux cauchemars d’Hugo, à ce qui ressemble à des hallucinations et à la disparition d’une jeune femme, ces « petites » choses prennent une autre dimension. Il cherche à comprendre ce qu’il se passe dans cette station et nous lecteurs, nous cherchons aussi !

Les soupçons et les hypothèses, nous en avons durant toute la lecture. Lucien Strafa, ancien prestidigitateur ? Merlin l’homme d’entretien ? DePrigent le directeur ? JC le bûcheron au regard si franc ? Tous seront dans le viseur d’Hugo à tour de rôle. Il acceptera de donner du crédit aux plus étonnantes histoires. Ce n’est que dans les derniers chapitres que nous (et Hugo) aurons le fin mot de l’histoire. Il va vous falloir de la patience avant d’assister au feu d’artifice mais il vaut le coup ce bouquet final !

Anecdote : J’ai reçu ce magnifique roman en cadeau à Noël. Merci Père Noël ! 💙

Bonne lecture ! Signé C.

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Sybéria – La trilogie

Depuis le temps que j’ai envie de vous parler de Sybéria… Un jeu d’aventure sans arme et sans combat ! Le gameplay est basé sur l’observation, l’enquête et la résolution d’énigmes. Cette trilogie est une merveille.

Il existe un prologue du quatrième jeu, qui est sorti en 2020 et est d’ailleurs gratuit sur Steam si vous souhaitez le tester (je vous conseille tout de même de jouer aux 3 autres d’abord). Je n’en parlerai pas plus dans cet article, ne l’ayant pas encore terminé…

1111Vous incarnez Kate Walker, avocate américaine envoyée à Valadilène par ses employeurs, dans le but d’obtenir le rachat de l’usine d’automates Voralberg pour le compte d’un géant du jouet américain, Universal Toys. Kate voit passer un cortège funèbre très spécial, car il est composé d’automates. Anna Voralberg, l’actuelle propriétaire de l’usine vient de décéder. L’accord de vente ayant été conclu avant sa mort, Miss Kate Walker décide donc de se rendre chez le notaire pour signer au plus vite le papier nécessaire à la vente et rentrer bien tranquillement à New-York. Une mauvaise surprise attend l’héroïne chez le notaire : Anna Voralberg dévoile un secret de famille, son frère Hans que l’on croyait mort, est bien vivant et est désormais le nouveau propriétaire de l’usine d’automates. Kate part à sa recherche.

2976595137_1_7_tj9hUkMlDans un premier temps, vous vous baladerez dans Valadilène, le village de départ. Vous découvrirez tout le génie de ce cher Hans en continuant votre périple dans l’usine Voralberg où une belle surprise vous attend : Oscar, un automate. Et pas n’importe lequel ! Oscar est le conducteur du train créé par Hans. Celui-ci à une façon très rigolote de s’exprimer. Je me souviens encore ce fameux « Bonjour Kate Walker » qu’il répète chaque fois que vous allez converser avec lui. Il existe d’autres phrases mythiques, gravées dans ma mémoire, je vous en parlerai plus bas.

hansAprès un long moment passé dans Valadilène et l’usine, vous arriverez enfin à faire fonctionner le train, pour votre plus grand plaisir, le voyage va commencer ! Je ne vais pas décrire l’histoire en détail pour vous laisser le plaisir de la découvrir en jouant, pour celles et ceux que cela tenterait. Sachez néanmoins que vous allez traverser les Alpes françaises, continuer votre voyage semé d’embuches et de traces du passage d’Hans. Des automates ? Vous en croiserez des tas ! Des engrenages, de l’huile, du métal, de la neige, énormément de neige ! Mieux encore vous tomberez sur une foule de personnages attachants, des endroits majestueux et variés. J’ai trouvé quelques fois que les décors étaient déstabilisants. Notamment une usine soviétique d’extraction et d’affinage de métaux lourds, Komkolzgrad. Cet endroit était assez angoissant en fait… Rassurez-vous, comme je le disais en début d’article, aucun combat ne vous attend dans ce jeu.

Ce que je trouve très intéressant, c’est l’évolution du personnage de Kate Walker. Elle va évoluer graphiquement bien sûr, les jeux étant sortis à des dates très espacées, mais également mentalement. Au début, nous tombons sur une Kate désemparée, qui se prête au jeu uniquement pour retrouver le vioque et lui faire signer la fichue paperasse… Au fil du temps elle se prend d’amitié pour Oscar (une très belle amitié, extrêmement touchante, qui vous fera verser quelques larmes) qui est rappelons-le un automate. Kate le traite en égal, en humain et c’est beau. Elle va également se lier d’amitié avec Hans Voralberg et d’autres personnages surprenants que vous croiserez durant votre périple !

Évolution Kate Walker
Évolution graphique de Kate Walker.

Impossible de parler de Syberia sans parler des Youkols et de leur chaman qui va vous envoyer dans le passé d’Hans Voralberg. Je ne peux pas non plus omettre les yukis, ces petits animaux que vous allez adorer… Il y a tellement de choses à dire sur ces jeux ! Le mieux reste de les découvrir en y jouant. Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus, sachez qu’il existe une bande-dessinée et un roman qui reprend l’histoire exacte… J’ai en ma possession la bande-dessinée mais j’ai réussi à ne pas craquer pour le roman (question de temps). Vous retrouverez si vous cherchez bien sur internet, quelques figurines, qui ne sont pas nombreuses malheureusement… Et pour ceux qui veulent vivre un petit ascenseur émotionnel, voici une information issue de Wikipédia : En 2018, un projet de court-métrage adapté de la première cinématique du jeu est lancé par Valentine Lastes, une étudiante qui trouve alors le soutien direct de Benoît Sokal. Le film est finalement annulé en mai 2020 face à ce que les membres de l’équipe analysent comme « un manque de préparation, un manque de compréhension et un manque de maturité ».

Syberia-2

yukiUn dernier petit mot sur ce jeu : je l’ai connu grâce à ma grande sœur, qui a eu la gentillesse (et le courage) d’y jouer avec moi, du premier au troisième. Cette trilogie a un goût particulier parce que je l’ai partagé avec elle ! Encore aujourd’hui, des années après notre première « partie », il n’est pas rare d’entendre un « Took-took métal ! » ou « Took-took pouik pouik ! » suivi de nos rires. J’ai également décidé de faire partager cette expérience à ma maman, avec qui j’ai refait la trilogie durant son séjour chez moi pour Noël.

Bon jeu et/ou bonne lecture ! Signé C.