Résumé : L’équipage d’un groupe de protection de l’environnement aux idées plutôt radicales, qui tentait de mettre fin au massacre des baleines au large des îles Féroé, a sombré corps et biens dans des circonstances mystérieuses.
Appelé à la rescousse, Kurt Austin, explorateur, chef des opérations spéciales de la NUMA, est loin de se douter que cette périlleuse mission va l’entraîner dans de plus sinistres abîmes encore… Que s’est-il vraiment passé entre le groupe écologiste et les barbares tueurs de cétacés ? Y a-t-il un lien avec la gigantesque usine avoisinante, aussi impénétrable qu’une forteresse ? Et pourquoi, à peine a-t-il planté ses harpons dans cet infernal engrenage, Kurt Austin est-il victime d’une tentative d’assassinat ?
Note personnelle : ★ ★ ★ ☆ ☆
Avis : Encore une fois… Il s’agissait du tome 4 d’une saga (Dossiers de la NUMA). 🤫 Dans cet article je vais résumer l’ensemble du roman et dévoiler son intrigue, je préfère vous prévenir avant que vous n’entamiez sa lecture.
Il commence avec deux prologues, l’un se passe en 1515 à l’ouest des îles Britanniques, l’autre en Allemagne en 1935. Le premier nous raconte comment le capitaine basque, Diego Aguirrez, réussit à échapper El Brasero, qui le poursuivait dans le but de récupérer on ne sait quels objets, qui semblent être pour ce dernier de la plus haute importance. Dans le second prologue, nous sommes à bord d’un dirigeable, le Nietzsche, pour une expédition en direction du Pôle Nord, qui arrête sa course lorsque le commandant découvre un bateau emprisonné dans la glace et donne l’ordre d’aller l’inspecter. Ce qui nous laisse supposer que l’équipage du dirigeable découvre le navire échoué du Capitaine Aguirrez.
Le début du roman nous indique que l’histoire se déroule « de nos jours » (2003 pour la date de publication originale aux États-Unis, ce qui remonte tout de même à 17 ans), dans les Îles Féroé, entre le Danemark et l’Islande, sur le Sea Sentinel, dont le capitaine actuel est l’exubérant Marcus Ryan. Ce dernier lutte contre la pratique du grindarap, une coutume barbare perpétrée par les Féringiens… Le grind consiste à pousser les baleines près du rivage où elles sont tirées grâce à des gaffes (de longues tiges en bois munies d’un crochet) sur la plage et tuées par les habitants qui tranchent leurs veines jugulaires. Lors d’une opération de sauvetage des baleines, le capitaine Marcus Ryan perd le contrôle de son navire ce qui provoque un accident. C’est là qu’intervient enfin la NUMA. Des survivants sont emprisonnés dans une épave puis heureusement sauvés par Kurt Austin. Marcus Ryan est accusé d’avoir consciemment provoqué cet accident mais ne cesse de clamer son innocence. L’histoire aurait pu s’achever ici si Therri Weld, une avocate, amie de Marcus Ryan, n’avait pas insisté pour qu’Austin approfondisse ses recherches et lui fournisse une explication sur la façon dont le navire a pu échapper au contrôle de son capitaine (il en déduit après ses recherches que le bateau a été saboté et contrôlé à distance). C’est également elle qui évoque la société Oceanus, comme étant le prochain combat de Marcus (car il estime que la pisciculture, spécialité de cette multinationale, à des conséquences néfastes sur l’environnement). La curiosité d’Austin le pousse à enquêter sur la société en question. C’est après une visite illégale dans les locaux de celle-ci qu’il rencontre Balthazar Aguirrez, séparatiste basque, lorsqu’il le recueille, entre la vie et la mort, sur son yatch le Navarra.
Paul et Gamay, des collègues d’Austin à la NUMA, rentrent dans la course. Lors de sa « visite » Austin découvre un gigantesque poisson mutant et demande à ses collègues de bien vouloir faire des recherches sur la société Oceanus. Ils vont donc aux abords d’une pisciculture appartenant à cette multinationale et entendent que les pêcheurs ne trouvent plus de poissons exceptés des « monstres » aux écailles blanches, d’une agressivité phénoménale, qui tuent même les pêcheurs. Bien entendu eux aussi font face à d’énormes dangers. Alors qu’ils ne semblent pas être les personnages principaux, c’est eux qui démêlent une grosse partie de l’intrigue. En effet, nous comprenons grâce à leurs recherches qu’Oceanus est en train de créer des poissons mutants, plus gros et plus agressifs que ceux qui vivent dans la nature. Nous comprenons également que leur but est de relâcher ces mutants, afin de détruire la faune marine et avoir ainsi le monopole dans le domaine de la pêche.
Parlons du rapport entre cette histoire de multinationale et « le reste ». Le président de la société est le Docteur Barker, généticien, qui a créé les poissons mutants. Son ancêtre est le capitaine baleinier Frederick Barker, dont le navire (l’Orient) à fait naufrage en 1871. Les Inuits de la tribu des Kiolya l’ont sauvé car ils l’ont pris pour un dieu grâce à son albinisme. Vous savez maintenant pourquoi le Docteur Barker (albinos lui aussi) s’entoure de ce peuple pour arriver à ses fins… Il est la descendance d’un dieu pour cette tribu de cruels guerriers. Cela lui donne de loyaux assassins. Un atout de taille pour quelqu’un qui souhaite faire fortune en passant par des voies illégales et immorales.
La fin est digne d’un film d’actions américain. Des cascades en scooter des mers, des coups de feu à profusion, des explosions spectaculaires, des missiles et des hélicoptères… Poursuivant le fondateur d’Oceanus, le Docteur Barker (généticien qui a créé les mutants) Austin Kurt et Zavala s’infiltrent dans l’immense dirigeable (le Nietzsche dont on entend parler dans le second prologue) et découvrent dans un premier temps des momies (Diego Aguirrez du premier prologue et Heinrich Braun du second), puis les artefacts de Roland à savoir le cor et l’épée, qui seront par la suite restitués à Balthazar Aguirrez. La boucle est bouclée.
Le fait que le roman soit écrit par deux auteurs se ressent, ou en tout cas, c’est mon ressenti après cette lecture. Il y a plusieurs sujets (qui ont une corrélation). Il est vrai que toute l’histoire trouve son origine au même endroit. Mais le lien n’est pas assez profond pour moi. Pour conclure, j’ai un avis mitigé sur le dénouement mais je tiens à dire que j’ai passé un très bon moment de lecture.
Anecdote : Emprunté dans une boîte à livres. 😍
Bonne lecture ! Signé C.