Résumé : Un rituel chasse l’autre… Alors que l’affaire du trafic de membres humains à tendance vaudoue est encore dans toutes les mémoires, on déplore des victimes d’un nouveau genre. Écorchées. Dépecées. On ne coupe plus, on épluche… Seul contre tous, le commissaire Jack Caffery croit encore y voir l’empreinte du Tokoloshe, ce minuscule démon africain, mi-animal mi-humain, pervers et insaisissable… Obsession paranoïaque ou non, de faux suicides viennent bientôt ajouter à sa confusion. Quant au sergent « Flea » Marley, plongeuse de la brigade subaquatique, elle a d’autres soucis en tête. L’un comme l’autre sont encore loin de s’imaginer vers quelle monstrueuse réalité ils s’acheminent. Leurs pires cauchemars risquent bien, cette fois, d’avoir leur peau…
Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆
Avis : Ce roman fait partie d’une saga (Jack Caffery), il s’agit du quatrième tome. Comme d’habitude, je n’ai pas du tout suivi l’ordre ! J’ai commencé par le 7ème et visiblement dernier tome (Viscères que vous pouvez retrouver ici) puis celui-ci. Cela dit ça ne pose pas de souci, il n’y a pas de spoil violent comme dans « Le bonhomme de Neige » de Jo Nesbo (je sais, je suis rancunière)…
Au commencement, un cadavre et une disparition. Traditionnel ! Comme une bonne baguette tout juste sortie du four. Sauf qu’ici vous n’aurez pas l’eau à la bouche, sinon il faut consulter. D’urgence. Je ne rigole pas…
L’histoire est scindée en deux. D’un côté Caffery qui se voit confier une enquête, retrouver une femme disparue. Bien entendu, il n’a aucune envie de se pencher sur ce dossier, il préfère largement cette histoire de cheveux volés sur le cadavre d’un homme qui vient de se suicider. Son supérieur lui accorde une semaine pour régler cette histoire. D’un autre côté Flea, de la brigade subaquatique. Elle va devoir surmonter l’insurmontable ! Cette dernière retrouve un cadavre dans le coffre de sa voiture. Celui d’une femme. Celle que Caffery devait initialement rechercher.
J’ai eu une préférence pour la partie de Flea, qui va passer de justicière à criminelle à son insu. Un passage m’a particulièrement marqué : la confrontation avec son frère. C’est lui qui a renversé et placé la femme dans le coffre de sa sœur. Il va bien entendu refuser d’assumer son crime. Pire encore, sa conjointe va menacer Flea de lui coller cet accident sur le dos. Si vous suivez régulièrement le blog, vous n’êtes pas sans savoir que l’injustice me rend dingue de colère. Pour la réparer au plus vite, j’ai dévorer le livre. Malheureusement, Flea se débrouillera seule pour faire disparaître le cadavre de la femme. Caffery le dévouvrira d’ailleurs, mais il va couvrir la jeune femme.
Pour la partie de Caffery, si ma mémoire est bonne (un peu de retard dans l’écriture des articles), on perd très vite l’idée du démon africain, le Tokoloshe, pour une explication plus cartésienne. Ce qui n’est pas pour me déplaire. Toute l’enquête se déroule avec fluidité. Absorbée par la partie Flea, je n’ai pas cherché le coupable, je me suis laissée porter par l’histoire. Il se retrouve dans de sales draps à la fin du roman. Rassurez-vous, il trouvera une aide particulièrement inattendue, puisqu’il s’agit d’un immigré, celui qu’il traquait pensant suivre les traces du Tokoloshe ! Il va également être le gardien du secret de Flea.
Nous retrouvons aussi un personnage récurrent : Le Marcheur. J’apprécie ce personnage, même si je le vois comme une sorte de « facilité » dans l’écriture. L’enquête piétine ? Un petit feu de camp, une gamelle pleine et hop Caffery à une illumination. Je ne vais pas trop le critiquer tout de même. C’est grâce à son discours que Caffery décide de couvrir Flea.
J’ai découvert l’auteure par hasard, en trouvant le roman Viscères dans une boîte à livres. Honnêtement, je ne pensais pas tenir entre mes mains un tel bijou. Quand j’ai vu « Skin » dans l’un des grands bacs à livres de la boutique Boulinier, j’ai sauté sur l’occasion ! Je ne peux que vous conseiller de vous y mettre si vous n’en avez pas encore lu (si c’est le cas, vous venez de vous spoiler en beauté). Vous retrouverez d’autres chroniques sur les romans de Mo Hayder sur le blog, c’est une certitude.
Anecdote : Livre d’occasion, trouvé chez Boulinier Bonne Nouvelle. 🥰
Bonne lecture, Signé C.