Les artefacts du pouvoir – Maggie Furey [saga]

Résumé : La jeune et audacieuse Aurian, fille de Mages renégats, est envoyée à l’Académie de Nexis pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs. Elle ne soupçonne guère qu’elle va rapidement se retrouver au cour d’une lutte d’influence entre l’Archimage Miathan et les habitants de Nexis. La seule personne sur qui elle peut compter est Forral, commandant de la garnison de la cité et ami de son défunt père. Mais cette amitié rend Miathan fou furieux et précipite le destin de la jeune fille. Pour Aurian, une odyssée initiatique commence. Son but : redécouvrir l’histoire des Artefacts, son seul espoir contre Miathan…

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Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ★ 

Avis : Un seul mot pour ce roman : sentiments. Au pluriel ! Parce qu’il y a une multitude de sentiments dans ce roman. Les personnages ont des réactions terriblement humaines, comme la peur, la jalousie, le désespoir, mais aussi la joie, l’amour, la compassion. Nous avons devant nous et ce n’est pas si fréquent que ça, des humains (certes quelques uns sont des mages), des héros avec des défauts et des doutes.

Nous commençons l’histoire en suivant une petite fille, Aurian, puis nous la voyons grandir, nous la suivons dans sa vie (et non pas juste dans son aventure). Un roman de 830 pages donc chacune est utile. Tout est bien dans ce roman, les scènes de vie, les descriptions, les actions, le ressenti des personnages… Comme le pain, ce livre est complet. Il m’a fait rire avec le langage parfois grossier des personnages, il m’a fait pleurer, m’angoisser. C’est la crème de la crème en matière de fantasy à mes yeux.

J’ai eu peur lorsque j’ai vu ce pavé arriver dans ma boîte aux lettres. Je me suis demandé pourquoi j’avais eu la mauvaise idée de choisir ce livre pour le Pumpkin Autumn Challenge 2018 alors qu’il ne me restait qu’un mois, je ne pensais pas avoir le temps de le lire. Au final je l’ai dévoré ! Habituellement nous avons le droit à un format d’environ 350 pages avec 14 tomes à acheter à 7,50 euros l’unité, mais pas cette fois : ce n’est pas commercial, c’est de l’art. Un vrai bonheur et honneur de l’avoir dans ma bibliothèque.

PUMPKIN AUTUMN CHALLENGEAnecdote : Roman lu pour le #PumpkinAutumnChallenge 2018 dans la catégorie « Automne ensorcelant », sous-catégorie « Balais pattes ! (histoire de sorcières d’hier et d’aujourd’hui, historique, classique, féminin, féminisme) ». 🧙‍♀️🍪☕

Bonne lecture ! Signé C.

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Les chevaliers d’Émeraude – Anne Robillard [saga]

Résumé : L’Empereur Noir, Amecareth, a levé ses armées monstrueuses pour envahir les royaumes d’Enkidiev. Bientôt, le continent subit les attaques féroces de ses dragons et hommes-insectes. Pourquoi mettre à feu et à sang les terres glacées de Shola après des siècles de paix ? Les Chevaliers d’Emeraude sont les seuls à pouvoir percer ce mystère et repousser les forces du Mal. Ils devront pour cela accomplir l’étrange prophétie qui lie Kira, une petite fille de deux ans, au sort du monde.

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Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ★ 

Avis : Un coup de cœur, de la high fantasy, avec beaucoup de personnages attachants (toute une armée à vrai dire), un entraînement épique pour vaincre les forces du mal, voilà comment je définirais cette saga de 12 tomes. 💚🧚‍♀️

L’histoire commence avec l’éducation de la première génération du deuxième ordre des chevaliers d’Émeraude, qui contient sept chevaliers : Wellan, Falcon, Santo, Bergeau, Jasson, Dempsey et Chloé. Pourquoi le second ordre, tout simplement parce qu’ils sont en paix depuis 500 ans grâce au premier ordre… Dont on ne découvrira finalement que deux chevaliers, Hadrian et Onyx. Mais accrochez-vous bien, parce qu’au fil des tomes vous allez vous retrouver au lieu d’une bataille épique mettant en scène près de 245 chevaliers sur six générations (sept si on compte les deux chevaliers du premier ordre)… Bien entendu on ne les voit pas tous, on voit leurs noms passer. Les personnages principaux sont déjà bien assez nombreux ! Entre Wellan, Bridget, Kira, Lassa, les dieux notamment Theandras et Fan, les rois… Il ne s’agit pas simplement d’une série de romans mais d’un monde entier qu’Anne Robillard a créé. Autant de personnages, de lieux, de pouvoirs différents, d’histoire d’amour et d’amitié, le tout supervisé par les dieux et les immortels et les rois, sans perdre de cohérence, nom d’un chien : c’est un exploit.

Raconter l’histoire et donner mon avis sur les douze tomes ne me semble pas nécessaire. J’ai passé un excellent moment et ce sera probablement votre cas aussi, c’est sûrement tout ce qu’il y a à savoir sur mon avis, penchons nous plutôt sur quelques faits en rapport avec la saga et l’auteure.

J’aimerais vous citer une phrase d’Anne Robillard durant une interview du site « actualitté » : Il y a même un enfant un jour qui m’a dit : « Je suis sûr que Enkidiev existe et que vous avez tout reçu par télépathie… ». Je ne peux même pas lui dire que ce n’est pas vrai. J’avoue que cette phrase me plait parce que comme je le disais plus haut, c’est un monde entier qui a été créé par cette romancière.

Un fait « drôle » (faut avoir l’humour facile, je vous l’accorde) maintenant, saviez-vous chaque couverture représente un personnage de la série ? Voici la liste pour les éditions françaises (Michel Lafon). Tome 1 : Wellan – Tome 2 : Asbeth – Tome 3 : Nomar -Tome 4 : Kira – Tome 5 : Santo -Tome 6 : Onyx – Tome 7 : Bridgess – Tome 8 : Akuretari et Atlance – Tome 9 : Danalieth – Tome 10 : Liam, Lassa et Jenifael – Tome 11 : Hadrian – Tome 12 : Amecareth.

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Dernier fait, vous pouvez devenir un chevalier d’Émeraude vous aussi (pour de l’animation lors des rencontres avec les lecteurs des romans et séances de dédicaces) en envoyant une lettre de motivation ainsi que votre curriculum vitae avec photo à : info@anne-robillard.com. 🧚‍♀️🧝‍♂️

Pour terminer cette chronique, vous trouverez ci-dessous mes arguments pour expliquer pourquoi la saga est de la high fantasy alors que j’ai lu (probablement sur Wikipédia ou en consultant les résultats de ma googlelisation) que la saga est considérée comme de l’héroic fantasy.

La différence entre héroic fantasy et high fantasy
  • D’après mon point de vue l’héroic fantasy doit répondre à plusieurs critères :
    – Le protagoniste (le héros) est seul
  • – Il agit dans son intérêt et pour répondre à ses désirs non pas pour sauver le monde
  • – Il a un comportement essentiellement négatif sans pour autant être le méchant
  • – Il a des capacités hors du commun.
  • Vous voyez que cette description ne colle pas aux Chevaliers d’Émeraude…
  • Parlons donc de la high fantasy. Les critères auxquels la high fantasy doit répondre sont les suivants :
  • – Le protagoniste n’est pas unique (c’est une communauté, un groupe, etc)
  • – Il doit y avoir une notion d’élu et/ou de prophétie
  • – Le sort du monde est en jeu
  • – La magie et les notions de « fantastiques » sont très élevées
  • – Il y a une nette distinction entre le bien et le mal
  • – L’emphase mise sur des valeurs positives.
  • La saga répond clairement à ces critères voilà pourquoi je pense que c’est effectivement de la high fantasy et non pas de l’héroic fantasy. Je vous invite à lire « le guide des genres et sous-genres de l’imaginaire » d’Apophis que vous trouverez gratuitement sur Amazon au format Kindle, afin d’apprendre à différencier les genres.

 


Anecdote
: Le premier tome m’a été prêté par un petit garçon que je gardais, je n’ai pas pu le finir avant la fin de mon contrat (soit, la fin de l’année scolaire), j’ai acheté le tome pour pouvoir continuer la lecture qui m’avait beaucoup plu.

Bonne lecture ! Signé C.

L’épouvanteur – Joseph Delaney [saga]

Résumé : L’Épouvanteur a eu de nombreux apprentis, me dit maman. Mais peu ont achevé leur formation. Et ceux qui y sont parvenus sont loin d’être à la hauteur. Ils sont fragiles, veules ou lâches. Ils se font payer fort cher de bien maigres services. Il ne reste que toi, mon fils. Tu es notre dernière chance, notre dernier espoir. Il faut que quelqu’un le fasse. Il faut que quelqu’un se dresse contre les forces obscures. Tu es le seul qui en soit capable.  » Thomas Ward, le septième fils d’un septième fils, devient l’apprenti de l’Épouvanteur du comté. Son maître est très exigeant. Thomas doit apprendre à tenir les spectres à distance, à entraver les gobelins, à empêcher les sorcières de nuire…

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Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ★

Avis : Une saga classée dans la catégorie « jeunesse », à partir de 12 ans. Je suis étonnée de l’apprendre ! Peut-être suis-je trop protectrice, mais malgré l’âge du héros (Thomas Ward, 12 ans) l’ambiance est extrêmement sombre et je ne pense pas être d’accord pour laisser des enfants lire ces romans. Bien entendu ma génération lisait « Chair de Poule » sans frissonner outre mesure, alors qu’après ma relecture des premiers tomes je me suis dit que c’était violent pour des enfants. Je suppose que ma vision d’adulte altère ma perception du monde… Je suppose et espère que les enfants n’imaginent pas les scènes avec autant de violence que moi, ou peut-être usent-ils de leur adorable naïveté pour édulcoré les histoires, ou encore, peut-être n’ont-ils pas le même rapport au danger et à la mort que « nous les vieux ». Passons aux choses sérieuses.

L’épouvanteur est donc une série de romans fantasy (dark fantasy même), mettant en scène Thomas Ward, septième fils d’un septième fils, qui va suivre l’apprentissage du dur métier d’épouvanteur aux côtés de John Gregory. En toute honnêteté ça commence très très fort ! Le pauvre Thomas est enfermé toute une nuit dans une cave afin de tester son courage (il en a bien plus que moi en tout cas…). Comme je le disais plus haut l’ambiance de ces romans est sombre, on y croise de très méchantes et effrayantes sorcières (des sorcières pernicieuses, des bénévolentes, des sorcières d’eau, des sorcières celtes…), des gobelins, des démon, des spectres, des fantômes et même le Malin en personne ! Pour combattre les forces du Mal, les épouvanteurs sont équipés (si vous me dites d’une épée comme dans le film je vous retrouve et je vous tape sur la tête à coup de chipolatas) des bâtons en bois de sorbier, des chaînes d’argent, d’eau courante (je ne sais pas si on peut vraiment dire qu’ils en sont équipés), et bien entendu de sel et de limaille de fer, autant dire que c’est bien peu face à la magie du sang, la magie des ossements, j’en passe et des meilleures… Une vraie lecture d’Halloween !

Maintenant que vous pouvez imaginer l’ambiance, laisseriez-vous ces livres à un enfant ? C’est terriblement glauque (j’adore, j’adore, j’adore, autant que les licornes, sweet but psycho), on y croise de vraies saletés maléfiques et on est même (sans vouloir vous spoiler) confronté à la mort (je dirais ni qui, ni quand), puis cette ambiance… Oh mon dieu cette ambiance !

J’ai énormément de choses à dire, cependant, je risque de spoiler. Je préfère m’arrêter à quelques anecdotes, comme par exemple mon personnage préféré : Grimalkin, la tueuse du clan Malkin ! Cette sorcière est en premier lieu présentée comme une antagoniste de l’épouvanteur, elle devient par la suite une alliée. Elle maîtrise l’art du combat avec ses multiples lames (et ses ciseaux qui sont d’ailleurs sa signature) et la magie des ossements. Grimalkin est décrite comme « une beauté sauvage » par Thomas Ward, sachez qu’elle a les cheveux noirs (dans mon esprit elle a et aura toujours les cheveux bordeaux), les dents taillées en pointes et les lèvres peintes en noir, elle est mince et athlétique. Que demander de plus ? C’est genre LE personnage le plus badass de la série. Petite anecdote supplémentaire, en allant sur le Wiki de la saga, j’ai lu qu’elle était le personnage préféré de l’auteur Joseph Delaney et de la traductrice française Marie-Hélène Delval, par ailleurs c’est aussi le premier personnage autre que Tom à être le narrateur d’un tome de la saga (viendra par la suite le tour d’Alice Deane). Alice justement, un personnage dont je me méfiais comme la peste, pour qui je n’avais aucun attachement, honnêtement je la détestais, mais ça a changé après la lecture du tome 12 où on la découvre vraiment (elle est la narratrice de ce tome). Dernier personnage que j’aime profondément, John Gregory, l’épouvanteur qui va former notre petit Thomas. C’est un personnage que je trouve paradoxal. Il est strict dans son métier, ce qui à première vue peut le rendre antipathique, mais très vite on s’aperçoit que Monsieur Gregory est en fait très protecteur avec ses élèves (enfin, avec Thomas), par ailleurs, pour un épouvanteur, il fait preuve de beaucoup de compassion en refusant de tuer les sorcières. Bref, j’ai du respect pour celui qui va devenir, par la force des choses et du temps, ce papa de substitution pour le lecteur et pour Thomas.

Un mot rapidement sur le film « Le septième fils » : non. Si vous voulez le voir, regardez-le avant de lire la saga. Vous ne serez pas spoilé, car la seule chose similaire aux romans c’est les noms des personnages. Je compte faire un article sur ce film pour expliquer pourquoi je le déteste autant.

PUMPKIN AUTUMN CHALLENGEAnecdote : J’ai trouvé le premier tome de la saga dans la bibliothèque de ma tante. Le premier tome est sorti il y a presque 15 ans… En 2005 ! Tome 11 lu pour le Pumpkin Autumn Challenge 2018, menu « Automne douceur de vivre », catégorie « Pomme au four, tasse de thé et bougie (feel good, enfantin, romance, histoire de famille) ». 🍂

Bonne lecture ! Signé C.