Damned Master – Katayama Shuu

Résumé : Uni, jeune étudiant universitaire, est fréquemment sujet à la paralysie du sommeil qui lui fait voir des choses qu’il n’arrive pas à expliquer. Shishou, un professeur fan d’occultisme, va alors s’intéresser à son cas…

Note personnelle : ★ ★ ★ ☆ ☆

Avis : Je ne savais pas tellement à quoi m’attendre en commençant ce manga. J’imaginais une histoire avec deux hommes qui découvrent les ténèbres. Finalement, il s’agit d’un jeune homme qui semble voir des esprits, et qui décide d’aller partout où les gens disent qu’il y a des phénomènes paranormaux. C’est une accumulation de petites histoires horrifiques, comme une légende urbaine sur une main noire qui exaucerait les vœux si on la gardait sept jours, un trou étrange qui se forme sans arrêt dans le bac à sable d’une école, des appels étranges… Bref des petites histoires quoi !

Est-ce que cette obscurité vous effraie ? Fermez les yeux ! Voilà…

Damned Master – Katayama Shuu

Le tout début de l’histoire est très sympathique pour les fans d’horreur, mais la suite m’a semblée un peu légère, pas assez horrible, avec plus ou moins toujours les mêmes mécanismes. Le « Master » en question, ressemble surtout à un jeune homme en dépression qui joue à se faire peur. Il n’offre pas souvent de réponse concrète, souvent les chapitres finissent sur un « p’tête bin qu’oui, p’tête bin qu’non », magnifique expression qui ne fonctionne pas sans accent au passage. Il y a un moment où j’ai vraiment apprécié le personnage qui sortait enfin du mode « DarkSasukeDu59 », c’est quand il pète littéralement un plomb et décide de se faire une cure de ténèbres. Je vous mets la double page en question plus bas. J’avoue, j’ai rigolé.

Il y a un petit détail qui me plaisait beaucoup, c’est que la plupart des visages des personnages secondaires ne sont pas justement pas détaillés, par exemple un visage entièrement blanc avec un trait pour la bouche qui suffit amplement à comprendre le ressenti de cette personne. Et même toute une histoire contée avec des visages entièrement noirs, excepté le fameux détail qui permet de retranscrire l’émotion du personnage (que ce soit la joie, la tristesse, ou la peur par exemple).

Ses pupilles sombres fixaient l’horreur cachée sous l’obscurité.

Damned Master- Katayama Shuu

Il existe visiblement, si ma mémoire ne me trahie pas, sept tomes en VO et uniquement cinq en VF. En mauvaise chroniqueuse, je vous laisserais le soin d’aller vérifier si bon vous semble.

En somme, ce n’est pas un mauvais manga. Il manquait juste de profondeur pour moi. Je n’ai pas eu de frissons, sauf au début, et je n’ai pas tant aimé les personnages. Le vrai point positif pour moi c’est les dessins, notamment ceux des esprits, toujours noirs avec ces visages terrifiés, ça c’est bien.

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, menu « Automne frissonnant », catégorie « Gare, gare à la main de gloire ! » (Voleur, thriller, policier, superstition, horreur, épouvante)

Bonne lecture ! Signé C.

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La maison des damnés – Le film

Après avoir lu le roman dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2018, menu automne frissonnant, sous-menu « Le fantôme de l’Opéra », j’ai décidé de regarder le film (huit mois plus tard tout de même).

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Synopsis : Afin de découvrir les mystères de « la maison des damnés », une équipe composée d’un couple de physiciens, d’une médium et d’un survivant s’enferme pendant une semaine dans cette maison d’où l’on ressort soit mort, soit fou.

Voici la liste des acteurs principaux ainsi que leur rôle :

→ Lancement du streaming, attention aux yeux ! 

Confortablement enroulée dans un plaid, un chat sur les genoux, un chat sur le bureau, je lance la vidéo. Rétro ! C’est bien entendu le premier mot qui me vient à l’esprit.

Mon premier constat est que le physique des personnages diffère de celui que j’imaginais pendant ma lecture. Ma chère médium hystérique n’est pas la sublime rousse plantureuse du livre, à la place c’est une jeune femme brune, mignonne, qui ne semble pas énormément traumatisée par son arrivée dans la maison des damnés. La femme du scientifique est plus distinguée et chic que la « femme américaine, un poil nunuche, mariée à un goujat des années 70 » que j’imaginais. L’ancien médium était plus « attirant, blasé, mystérieux, bref le beau gosse du groupe » dans mon esprit (c’est le mec qui a perdu toute son équipe, faillit y laisser sa peau, mais qui revient quand même dans le manoir pour un peu de thune). Là, bon… Il avait peut-être du succès à l’époque cela dit d’autant plus que dans le film il porte des lunettes qui ne lui vont pas. Quant au scientifique, le Docteur Barrett, il n’était pas en excellente forme, je crois me souvenir qu’il avait un soucis à la guibolle (sexy le langage familier… mais vous m’excuserez, nous sommes toujours ce fichu samedi matin), qui expliquait la frustration sexuelle de sa femme, pourtant il a l’air d’être en bonne santé dans ce film. Peut-être que ma mémoire me joue des tours. Si vous avez lu le roman, je serais ravie que vous me rafraîchissiez la mémoire.

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→ Dix minutes de film.

J’en suis donc à dix minutes de film, et jusque là, excepté le physique des personnages, tout me semble assez fidèle au roman. Devant la chapelle, nous voyons la médium gênée et nous entendons des bruits ressemblant à des gémissements féminins. Connaissant le roman, j’espère ne pas regarder une sorte de film pornographique un peu glauque et vieillissant !  😂🍆🍑

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→ Trente minutes de film.

Effectivement, le scénario correspond au roman. C’est un bon point ! Les effets spéciaux ne sont pas extrêmement impressionnants, cependant, ils restent corrects. Quelques objets tremblent, une couverture vole, une porte claque et un bel ectoplasme brillant fait son apparition, pour un film de 1973 ce n’est pas mal du tout. J’ai eu le droit à un « jump scare » (en français « saut de peur »), grâce à Madame Barrett et la médium qui ont poussé un hurlement que je qualifierais de « contagieux ». Malgré tout, il y a deux détails qui me chagrinent, le premier c’est que j’imaginais l’endroit plus vétuste, poussiéreux et sombre. Dans le film, les chambres sont bien entretenues. Le second détail, c’est le caractère des personnages qui est différent : la femme du docteur n’est pas effrayée, la médium n’est pas paranoïaque/hystérique, et le scientifique me semble très compréhensif dans le film. Ma vision des personnages est complètement chamboulée, ils sont moins antipathiques, du coup je ne ressens plus cette ambiance oppressante et malsaine qui m’avait pourtant marquée. 🤷‍♀️

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→ Une heure de film.

Je confirme que les scènes sont moins malsaines et vulgaires que dans le roman, par contre, elles sont plus « effrayantes » à mes yeux. Notamment quand Madame Barrett supplie Monsieur Fischer de coucher avec elle : dans le livre je l’imaginais sensuelle (un vrai succube), dans le film elle n’est pas attirante, elle a l’air souffrante, voire possédée. Quant aux personnages, ils commencent à avoir un caractère semblable à ce dont je me souvenais. Plus qu’une petite demi-heure de visionnage et on en aura terminé avec cette maison des damnés ! 😱

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→ Film terminé.

Il manque quelques scènes du roman, notamment quand le Docteur Barrett se fait attaquer dans le sauna et quand Monsieur Fischer est victime d’un esprit qui le contraint à patauger dans une mare (j’imagine que c’est tout simplement dû au fait qu’il n’y avait ni sauna, ni mare dans le bâtiment qu’ils ont loué pour le film). L’histoire est similaire, cependant, ce n’est pas le cas de l’atmosphère, ce que je ne déplore pas totalement : comme je le disais dans mon avis sur le livre et un peu plus haut sur cette page, l’ensemble du roman est axé sur le sexe et les vices des personnages. Retranscrire tout le roman aurait pu classer le film dans une autre catégorie, celle interdite aux moins de 18 ans. Je m’attendais à un film mauvais, finalement il s’en sort très bien !

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Parlons un peu du roman : ci-dessous la couverture du livre, ainsi que son résumé. Vous trouverez également mon avis sur le roman en consultant cet article.

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Résumé : Passer une semaine dans une maison réputée hantée depuis trente ans : telle est la mission confiée au Docteur Barrett et à une équipe de spirites par un milliardaire mourant, qui veut savoir si son âme lui survivra. Mission que le parapsychologue s’empresse d’accepter, espérant bien ainsi triompher des  » maléfices  » et vérifier ses théories scientifiques sur l’existence d’une vie après la mort. Arrivés sur place, les investigateurs se rendent vite compte que le lieu est à la hauteur de sa réputation : résonnant des crimes et des orgies qu’elle a accueillis par le passé, la maison Belasco semble les attendre. Prête à posséder les audacieux qui oseront pénétrer en son sein…

Pour conclure, je dirais que le film est une version édulcorée du livre car en effet l’ambiance est bien moins oppressante.
Quelques scènes sont manquantes, j’imagine que c’est dû à l’impossibilité de trouver un lieu avec un sauna et une mare.
Les personnes diffèrent physiquement de ce que j’imaginais en lisant.
Pour terminer, les effets spéciaux sont tout à fait corrects pour un film aussi vieux !

Bon visionnage, pensez au pop-corn ! Signé C. 🍿📽

Snowblind – Christopher Golden

Résumé : Lors d’une terrible nuit d’hiver, la petite ville de Coventry fut frappée par une tempête de neige d’une rare violence, qui fit de nombreuses victimes et disparus, laissant une marque indélébile sur l’esprit des survivants. Douze ans après, alors que la vie a repris son cours à Coventry, se produit une série d’événements étranges : les disparus de cette fameuse nuit maudite semblent être de retour… et une nouvelle tempête s’annonce, cette fois-ci prête à tout dévaster sur son passage.

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Note personnelle : ★ ★ ☆ 

Avis : Quand j’ai lu sur la couverture « Ce livre vous glacera les os et le cœur. Oubliez tous les « Par une sombre nuit d’hiver » habituels, cette histoire est hors catégorie. » commentaire de notre cher Stephen King, j’étais enthousiaste ! Malheureusement je n’ai pas accroché outre mesure. Je pensais seul le début du livre était long, finalement c’est l’entièreté du roman qui l’est à mes yeux. Le début n’est pas si mal, rétrospectivement. 🤔

Nous avons une première histoire qui se déroule dans la ville de Coventry, où à l’occasion d’une tempête de neige des gens perdent la vie de façons étranges, voire surnaturelles. Nous retrouvons les personnages survivants de cette première partie 12 ans plus tard (pour information 78 pages plus tard sur un roman de 429 pages). Nos protagonistes se retrouvent face à des « montres de glace » à qui ils essayent d’échapper grâce à des « revenants ». Voilà. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Le roman manque pour moi de scènes effrayantes (c’est ce que j’attends d’un livre classé dans le genre « horreur »). Il est très « soft » finalement et se base plus sur l’angoisse (qui ne m’a pas touchée).

Pour conclure, je n’ai pas énormément apprécié cette lecture, malgré mon goût prononcé pour les romans d’épouvante et les thrillers. Je ne déconseille pas la lecture, d’autant plus que j’ai vu de nombreux bons avis sur ce roman !

COLD WINTER CHALLENGEAnecdote : Roman lu pour le #ColdWinterChallenge 2018 menu « Stalactites ensanglantées ». Roman qui rapporte un seul petit point (et un point bonus pour le thé de Noël présent sur la photo instagram 😅) ❤ Offert à Noël 2018 par mon amoureux ❤

Bonne lecture ! Signé C.

La conjuration primitive – Maxime Chattam

Résumé : Les enquêteurs les surnomment La Bête et Le Fantôme… Si les meurtres qu’ils commettent ne se ressemblent pas, leur sauvagerie est comparable. Et que penser de cette mystérieuse signature commune – * e – qui écarte la piste de serial killers isolés ? Les tueurs se connaissent-ils ? Mais bientôt, La Bête et Le Fantôme ne sont plus seuls. Les crimes atroces se multiplient, d’abord en France, puis à travers l’Europe tout entière. La prédation à l’état brut. Une compétition dans l’horreur… Pour tenter d’enrayer cette épidémie, et essayer de comprendre : une brigade pas tout à fait comme les autres, épaulée par un célèbre profiler.

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Note personnelle : ★ ★ ★ ★

Avis : Ce roman fait parti d’une saga : « Ludivine Vancker ». Je ne présente pas les deux autres romans, parce que « La patience du diable » ne m’a pas énormément touché et que je n’ai pas encore lu « L’appel du Néant ». Je conseille de lire éventuellement une autre saga avant celle-ci, « Le cycle de l’homme et de la vérité », composée de trois autres romans qui sont très bons. Je ferais peut-être un article sur ces romans aussi.

Pour parler de « Conjuration primitive », je trouve toujours le début un peu lent, c’est assez récurrent il me semble dans les romans de Chattam. Cela dit il n’a plus à faire ses preuves, il sort des chef-d’œuvres. Il est doué, et surtout, il se documente énormément avant d’écrire. Tout ça se ressent pendant la lecture.

Il a un style bien à lui, assez violent, avec des descriptions qui me font pâlir tant elles sont détaillées, mais surtout ce qui me glace le sang, c’est qu’il est très proche de la vérité dans ses livres. On est mal à l’aise parce que ça pourrait arriver. Ce n’est jamais « irréel ». On peut comparer avec Brussolo que j’adore mais qui frôle la science-fiction parfois, Chattam lui, c’est très proche de la réalité. C’est ce qui est fascinant dans ses romans et c’est sûrement son vrai point fort. Le petit point faible, ce qui fait que ce n’est pas un coup de cœur, c’est les personnages, toujours abîmés par la vie, c’est un peu classique en fait.

Anecdote : Je l’ai lu deux fois, une première parce que j’aime bien Chattam, il est très présent dans ma bibliothèque. Puis une seconde fois parce que je participe au #BabyChallengeThriller de Livraddict 2018 et que la saga de Ludivine Vancker est proposée. 🙂📘

Bonne lecture ! Signé C.