La femme parfaite est une connasse – Anne-Sophie Girard et Marie-Aldine Girard

Résumé : Ce livre est LE guide pour toutes les femmes imparfaites (c’est-à-dire grosso-modo pour toutes les femmes*). Vous y apprendrez notamment comment garder votre dignité quand vous êtes complètement bourrée, qui sont ces filles qui ne mangent qu’une salade par jour, les questions qu’il ne faut pas poser à un homme si vous ne voulez pas entendre la réponse, ou ce qu’il faut faire de toute urgence si votre mec veut s’acheter des Crocs. *Il peut également être lu par les hommes qui n’ont pas peur de découvrir ce que les filles se racontent entre elles dès qu’ils ont le dos tourné…

Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆

Avis : Je voyais ce livre un peu partout depuis des années et je me disais qu’il fallait vraiment que j’essaye de le lire, c’est enfin chose faite ! Mettons une petite croix sur la check-list de ma vie.

Dès la préface ce livre frappe fort et fait sourire :

Les jumelles Girard, par cet ouvrage, vont véritablement apporter quelque chose à la société. Car sous l’apparente légèreté de leur sommaire, c’est à l’essentiel que l’on touche ici. Parce que s’accepter imparfaite, c’est s’approcher de la plénitude.
C’est remercier toutes ces femmes qui ont lutté pour nos droits et prolonger leur œuvre avec audace et sincérité. C’est admettre qu’il y a parfois autant d’enjeux dans la rédaction d’un texto que dans celui d’un message de paix adressé au monde. Croyez-moi, ce livre est un premier pas vers une vie meilleure.
Extrait de la préface du livre « La femme parfaite est une connasse ! » – Christine Berrou

Un peu plus loin il y a cette phrase « En effet, nous avons passé notre vie à vouloir ressembler à toutes ces femmes des magazines, celles des séries télé, des comédies romantiques ou tout simplement celles que nous croisons au quotidien et qui nous donnent le sentiment de TOUT réussir mieux que nous, qui nous font nous sentir nulles…« , je me suis dit que Christine Berrou devait avoir raison, et que malgré la façon légère de traiter les sujets, ils n’en restaient pas moins importants.

Je peux vous dire que vous allez rire de bon cœur en lisant. Il y a des règles plus marrantes les unes que les autres, même si je ne me retrouve pas dans la plupart de ces règles, ou plutôt je les applique déjà, elles font incontestablement sourire. Puis il y a des sujets traités avec humour comme « La théorie du foutu pour foutu… ». Dans cette théorie, je reconnais la femme que j’étais il y a quelques années dans certains exemples et que je suis encore parfois dans d’autres. L’ancienne moi se retrouve carrément ici « Mince ! J’ai mis un sucre dans mon café ! Bon ben, foutu pour foutu, je vais commander un Banana Split ! », mais heureusement le sport et le jeûne intermittent ont m’aidé à avoir un peu plus de volonté… Cela dit, ici « Je viens de tirer une latte sur une cigarette… Foutu pour foutu, je vais finir le paquet. », ça m’arrive encore… #ShameOnMe #DemainJarrête

Durant la lecture j’ai fait une pause musicale… Les auteures nous ont gentiment proposé une liste « des chansons honteuses, mais qu’on aime quand même » et que j’ai honte d’aimer quand même. Je vous la partage ici, sait-on jamais si vous êtes en panne d’inspiration pour chanter sous la douche… Je vais corriger quelques titres pour adapter la playlist à mes propres « chansons de la honte ». 😂

● Wannabe, Spice Girls
● Femme libérée, Cookie Dingler
● Dieu m’a donné la foi, Ophélie Winter
Quand tu m’aimes, Herbert Léonard Ça fait rire les oiseaux, La Compagnie Créole 🐦
● Fame, Irene Cara
● Je te survivrai, Jean-Pierre François
La bonne franquette, Herbert Pagani Je serai (ta meilleure amie), Lorie 🤷‍♀️
● Baby one more time, Britney Spears
● Toutes les femmes de ta vie, L5
● Le coup de soleil, Richard Cocciante
● The time of my life, Dirty Dancing
Les brunes comptent pas pour des prunes, Lio Banana Split, Lio 🍌
● Pour que tu m’aimes encore, Céline Dion
● Femme like you, Kamaro
● Tell me more, Grease
Et la plus célèbre d’entre elles :
● Tu m’oublieras, Larusso

Vous pouvez ajouter un bon paquet de chansons des années 80 dont vous connaissez les paroles par cœur. Et ne me dites pas que je suis la seule à avoir retenu l’intégralité des paroles des chansons « Les démons de minuit », « Macumba », « Voyage voyage » etc… 🙄

Focus sur la règle n°5 : On ne portera jamais de manteau blanc. (Vous rigolez ?! Même
en portant du noir, on arrive à dégueulasser les manches !)
. Certes mais « foutu pour foutu » j’adore les manteaux blancs. 🤷‍♀️🤷‍♀️🤷‍♀️

Focus sur la règle n°6 : On ne commencera plus nos phrases par : « Alors, j’étais complètement bourrée et… ». Certes mais, des fois on est complètement bourrée et… 🤷‍♀️🤷‍♀️🤷‍♀️

Ensuite nous tombons sur un test « Quelle chagasse êtes-vous ? » (pour celles et ceux qui ne sauraient pas ce qu’est une chagasse, voici la définition des auteurs : Nom féminin désignant une fille ayant pour vocation d’inspirer le sexe. Les hommes en sont très friands même s’ils ne l’avouent pas en public et préfèrent déclarer les trouver « vulgaires ». Aussi appelées cagolles dans la région PACA, piches ou pichettes dans le Languedoc, et tchiottes nénettes dans la région Nord). Je me suis prêtée au jeu avec plaisir et n’ayant obtenu qu’un point (ou plutôt OUUFFFF ayant qu’un seul petit point dû à une erreur de jeunesse) je ne suis une pas considérée comme une chagasse par la société, youpi. 🤣🥳

L’heure est grave. Retenez bien cette leçon parce qu’elle est peut-être la plus véridique de ce livre…

La théorie de la Scarlett Johansson
Il existe une théorie dite de la Scarlett Johansson*. Ou comment un petit cochon a fait croire au monde entier qu’elle était une bombe sexuelle ! En se comportant comme telle. Nous avons conscience que nous dévoilons ici une des plus grosses escroqueries de l’histoire. Finalement, elle n’a rien d’exceptionnel, la Scarlett ! Elle a des formes, de la cellulite… (Comme nous quoi !) Soyons honnêtes, les hommes ne se retourneraient pas sur elle s’ils la croisaient dans la rue. Et pourtant, en se comportant comme un objet de fantasme, elle l’est devenue pour la plupart des hommes.
La leçon à en tirer est simple : SI VOUS VOUS COMPORTEZ COMME UN CANON, ON VOUS VERRA COMME UN CANON ! (Et inversement…)
*Théorie inventée par les auteures.

Je suis mitigée sur cette partie :

C’est vrai, qui n’a jamais rêvé d’une histoire d’amour « comme dans les films » ? Une rencontre parfaite, une relation drôle, légère, passionnée… Même si la plupart d’entre nous en ont fait le deuil, pour les autres, le réveil est plus difficile… Comme les générations précédentes ont pu croire au conte de fées, nous avons grandi en croyant au prince charmant ! À Richard Gere dans Pretty Woman, à Johnny dans Dirty Dancing, à Big dans Sex and the City… Mais ne soyons pas trop déçues… Autant la femme parfaite est une connasse, autant le prince charmant est un connard ! Car, à l’instar de la femme parfaite… il n’existe pas.

Évidemment qu’on en rêve toutes et ça existe ces histoires comme dans les films ! Il faut juste y mettre du sien et accepter qu’en face de nous, nous avons un humain, qui va avoir ses propres réactions. Certes ça ne va peut-être pas coller à 100% à ce qu’on aimerait entendre ou vivre mais parfois c’est encore plus beau. Je refuse carrément de renoncer au Prince Charmant, je le veux avec ses défauts et avec son attitude du 21e siècle, parce que je suis pas une princesse de contes de fées non plus. Et petit rappel pour Monsieur Big… Dans le film de 2008 (donc sorti avant le livre) il largue Carrie juste avant le mariage comme un gros connard de merde ! Super le Prince Charmant proposé. Gardez-le, merci. Oui, je suis remontée ! 🤣 Purée. Big, quelle connerie. Elle aurait mieux fait de garder Aidan.

Focus sur la règle n°21 : On ne commencera jamais une phrase par : « Mon chat pense que… ». Mais des fois, mes chats pensent que… 🤷‍♀️🤷‍♀️🤷‍♀️

Je referme le livre avec un grand sourire aux lèvres. Certes il ne va pas gommer 30 ans d’auto-flagellation mais si beaucoup de femmes se retrouvent dans ces lignes alors peut-être que je ne suis pas une grosse nulle mais juste « une meuf normale ». 🙄😂 En tout cas, j’invite toutes les filles à le lire parce qu’il est vraiment drôle.

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, menu « Automne douceur de vivre », catégorie « J’ai un dragon et je n’hésiterais pas à faire feu ! » (Humour, décalé, Anthropomorphisme, animaux).

Bonne lecture ! Signé C.

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Zen altitude – Sonia Dagotor

Résumé : Et si une randothérapie au cœur de l’Italie pouvait aider tout à chacun à régler ses difficultés ? C’est en tout cas le concept qu’entend promouvoir le beau Francesco en accompagnant cinq Français légèrement égarés dans la vie mais prêts à se lancer dans l’ascension du Monte Meta. Bérénice craint les hommes. Stéphane veut arrêter de fumer. Fabrice souhaite vaincre sa timidité. Isabelle lutte contre son hypocondrie et Audrey est une mère au bord de la crise de nerfs. Inscrits de plein gré (ou presque), ils espèrent retrouver leur zen attitude, en altitude.

Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆

Avis : J’ai découvert Sonia Dagotor il y a quelques années, lors du Magical Summer Challenge 2019 (dont je n’ai jamais terminé les articles haha #shameonme), durant lequel j’ai lu Sortez-moi de là ! Ayant gardé un excellent souvenir de ce petit roman feel good, j’ai immédiatement pensé à elle lorsque j’ai vu cette catégorie dans le PAC 2021.

Les premières pages nous présentent les cinq futurs randonneurs et leurs névroses. Bérénice traumatisée par sa dernière histoire d’amour (nous connaissons tous une Béré), Stéphane qui souhaite arrêter de fumer, Isabelle la pharmacienne hypocondriaque, Audrey la maman célibataire débordée et déprimée, et enfin Fabrice le timide maladif. Je trouvais que les personnages étaient caricaturaux au début, mais finalement Sonia a réussi à les lisser suffisamment pour qu’ils soient crédibles et surtout attachants. Avant de continuer, un petit détail qui m’a fait sourire : les amies de Bérénice qui sont à l’origine de sa participation à la randothérapie, lui ont offert ce présent dans une carte d’anniversaire décrite ainsi « […] une carte originale avec un chien en position du lotus, ridicule, soit dit en passant. », vous l’aurez remarqué, il s’agit du chien de la couverture du roman.

Tout ce petit monde se retrouve donc à l’aéroport où ils doivent prendre un avion direction l’Italie. J’avais hâte de lire le passage de leur rencontre et je n’ai pas été déçue.

Les débuts ont été compliqués pour Stéphane surtout, puisqu’en plus de fumer comme un pompier, il se trouve qu’il a été abîmé par son divorce et n’a plus aucune idée de comment séduire une femme (ce qui se rajoute à sa lourdeur naturelle). Il tente naturellement de séduire Bérénice dès qu’il la voit. Mauvais choix ! La traumatisée de l’amour… Évidemment, ça s’est passé comme ça le devait : mal. Malheureusement ils se retrouvent côte à côte dans l’avion. Audrey et Fabrice se rencontrent également à l’aéroport où ils sont rejoints par Isabelle, eux aussi sont ensemble pendant l’aller, mais cela se passe bien mieux pour eux.

Arrive ensuite le trajet en bus où nous découvrons un peu plus la personnalité de chacun. Audrey lit un roman que vous connaissez probablement, ou au moins dont vous avez entendu parler « Il est grand temps de rallumer les étoiles » de Virginie Grimaldi. Ce n’est pas du tout mon type de lecture mais je le vois passer partout. Peut-être devrais-je me laisser tenter un jour.

Enfin, le petit groupe rencontre leur guide (hyper sexy), Francesco. Petit à petit, pendant la randonnée, nous nous rendons compte que ce dernier cache aussi une vilaine blessure. Ce sont les filles du groupe qui vont s’en rendre compte et le forcer à agir pour régler ce souci. Tout le reste du roman racontera leur randonnée, leurs interactions, les liens qui se créent, avec une touche d’humour à la Sonia Dagotor.

Quelques extraits (attention spoiler) :

« – Que tu penses à elle, pardi ! s’énerve Audrey. Que tu as eu un coup de foudre ! Que tu es amoureux ! Il y a tellement de choses qu’une femme aimerait entendre d’un homme… »
Audrey à Francesco

« Il se poste juste devant elle et glisse ses mains derrière la nuque de la jeune femme. Petit à petit, Audrey se détend. Des frissons parcourent son corps. Les larmes lui montent aux yeux sans qu’elle sache expliquer pourquoi.
– Tu es la plus jolie rencontre que j’aie faite depuis des lustres.
– Ah oui ? chuchote-t-elle. Je suis certaine que tu dis ça à toutes les femmes que tu croises.
– Je t’assure que non… »
Stéphane et Audrey

« – Bon ! Ce n’est pas grave ! Laisse-le prendre son bain tranquillement. Tu lui diras de ma part que je l’aime très fort, tout comme je t’aime aussi.
– Moi aussi, je suis amoureux.
– Tu es mignon, mon ange. Tu ne peux pas être amoureux de maman. Ce n’est pas pareil.
– Amoureux comme les papas avec les mamans ? demande le petit garçon.
– Voilà. On en reparlera à mon retour, d’accord ?
– D’accord, maman que j’aime jusqu’à mille. »
Audrey et son fils

« – Tu as pleuré ? dit-il en lui effleurant les joues.
– Un peu, avoue-t-elle.
– Ce n’est pas à cause de moi, j’espère.
– Un peu, répète-t-elle.
– Plus jamais tu ne pleureras à cause de moi. Ou alors, de joie…
Puisant en lui tout le courage qui lui avait échappé à ses seize ans, il se penche pour l’embrasser. »
Fabrice et Bérénice

Les personnages évoluent durant le séjour et l’auteure le fait ressentir. Par ailleurs, le fait que le guide ne soit pas parfait apporte la crédibilité nécessaire à l’histoire. Je ne cache pas que j’ai été très surprise par les couples qui se sont formés, je ne m’attendais pas à ceux-là mais ils sont bien finalement ! Petit bonus pour la scène du taxi… Classique des situations romantiques, haha, je suis sous le charme. C’est un roman parfait pour passer un moment sympathique.

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, menu « Automne douceur de vivre », catégorie « Il suffit de se souvenir de rallumer la lumière » (Feel Good, santé mentale, émotion).

Bonne lecture ! Signé C.

La ferme des animaux – George Orwell

Résumé : Un certain 21 juin eut lieu en Angleterre la révolte des animaux. Les cochons dirigent le nouveau régime. Boule de Neige et Napoléon, cochons en chef, affichent un règlement : « Tout deuxpattes est un ennemi. Tout quatrepattes ou tout volatile, un ami. Nul animal ne portera de vêtements. Nul animal ne dormira dans un lit. Nul animal ne boira d’alcool. Nul animal ne tuera un autre animal. Tous les animaux sont égaux. ». Le temps passe. La pluie efface les commandements. L’âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer : “Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres.”

La ferme des animaux

Note personnelle : ★ ★ ★ ☆ ☆

Avis : Dès le début du roman, nous voilà face à Sage l’Ancien, un cochon qui fait part aux autres animaux du rêve qu’il a fait la nuit précédente : les paroles d’une chanson. Une chanson invitant à la révolte contre les humains, unissant tous les animaux dans ce combat…

L’Homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d’œufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pour attraper un lapin. Pourtant le voici le suzerain de tous les animaux.

George Orwell, La ferme des animaux.

Trois jours après seulement, Sage l’Ancien s’éteignit, laissant derrière lui les braises de la révolte qui seront alimentées par trois autres cochons, Napoléon, Boule de Neige et Brille-Babil. Ils ont élaboré un système philosophique sans faille qu’ils appellent l’Animalisme. Ils essayent en vain d’en inculquer les valeurs aux autres animaux qui restaient désespérément fidèle à M. Jones, le propriétaire de la ferme. Pire encore, les autres étaient détourné de cette voie par Moïse, un corbeau apprivoisé, chouchou de M. Jones. Ce dernier, à son insu, déclencha « le soulèvement ». Commençant à sombrer dans l’alcoolisme, il s’occupait de moins en moins de ses bêtes. Un dimanche, Jones et ses employés oublièrent complètement les animaux qui n’y tenant plus défoncèrent leurs abris pour aller se nourrir. Les humains ont bien entendu essayé de les arrêter, mais face à ce troupeau affamé ils ont été contraint de fuir la ferme.

Les trois cochons apprirent à lire et écrire, oui c’est original… Puis ils parvinrent à réduire les principes de l’Animalisme à Sept Commandements :

  1. Tout deuxpattes est un ennemi.
  2. Tout quatrepattes ou tout volatile, un ami.
  3. Nul animal ne portera de vêtements.
  4. Nul animal ne dormira dans un lit.
  5. Nul animal ne boira d’alcool.
  6. Nul animal ne tuera un autre animal.
  7. Tous les animaux sont égaux.

Bien vite ils furent confrontés à une dure réalité. Personne pour traire les vaches laitières, des récoltes compliquées par le manque d’outils adaptés aux animaux, heureusement, les cochons trouvaient toujours un moyen de contourner ses difficultés… Et c’était là leur seul rôle. Ils ne travaillaient pas comme les autres animaux. Nous comprenons que le pouvoir n’a pas été partagé équitablement. Les cochons ont pris le contrôle de la ferme. S’appropriant de droit le lait et les pommes, faisant travailler sans relâche les autres, allant même jusqu’à kidnapper les chiots sous prétexte de les éduquer.

Parlons rapidement de Lubie, une jument blanche. Cette dernière aimait trop le sucre et les rubans de couleurs… Aussi, elle décida de partir rejoindre une autre ferme pour servir les humains. Les deux autres chevaux sont des personnages encore plus attachants. Malabar l’étalon, travaillait sans relâche. Il s’épuisait à la tâche jour et nuit. Il disait qu’il travaillerait plus dur chaque jour, jusqu’à celui de sa retraite. Mais suite à un accident, il fût envoyé à l’abattoir… Bien entendu le gouvernement a menti aux habitants de la ferme, leur disant que le plus grand des travailleurs avait été envoyé chez un vétérinaire qui n’avait pu le sauver. Quant à Douce elle portait bien son nom, prenant soin des autres animaux. N’oublions pas le dernier équidés, Benjamin, l’âne. Il est aigri c’est incontestable, mais aucun lecteur ne peut lui en vouloir après avoir pris connaissance de ses liens d’amitié avec Malabar.

Napoléon, le cochon, (saviez-vous d’ailleurs qu’il est interdit d’appeler un cochon Napoléon ?) pris le pouvoir, faisant régner la peur, persécutant les autres animaux. Accompagné des chiens qu’il avait élevé et de Brille-Babil qui finissait toujours par convaincre les autres animaux en évoquant le possible retour de Jones, Napoléon n’avait de cesse d’augmenter son emprise sur le groupe, changeant même les sept commandements à son avantage et faisant remplacer l’hymne de la ferme. Il fit construire un moulin, qui était à l’origine l’idée de Boule de Neige, chassé et accusé de tous les maux. Lors d’une second bataille, ce moulin fût détruit en même temps que le moral des animaux qui avaient tant travaillé à sa construction, alors même qu’ils manquaient de vivres. L’un après l’autre, le désormais nommé Camarade Napoléon, violait les sept commandements. La situation ne faisait qu’empirer. Bientôt la Ferme des Animaux devient inhospitalière pour qui n’était pas un cochon, ou à la limite, un chien. A coup de mensonge, Napoléon, représenté par Brille-Babil soumettaient les autres animaux. Ils allaient jusqu’à manipuler leurs souvenirs, faisant du premier cochon un héros et de Boule de Neige un traître… Arriva le moment où la Ferme des Animaux fût proclamée République, étant le seul candidat, Napoléon en devint le président. Jusqu’au jour du plus grand des blasphèmes. Les cochons marchaient sur deux pattes, les moutons qui jusqu’ici scandaient « Quatrepattes oui ! Deuxpattes non ! » avaient été habitué par Brille-Babil à chanter « Quatrepattes bon ! Deuxpattes mieux !« . Sur le mur où avaient été inscrits les sept commandements, un seul restait « Tous les animaux sont égaux mais certains sont plus égaux que d’autres »…

Anecdote : Lu pour le Pumpkin Autumn Challenge, menu automne douceur de vivre, catégorie « Badge PAC 2020Siroter un chocolat chaud sous les saules. » (Anthropomorphisme, enfance, feel good, cocooning). Je vous avoue que ça m’amuse énormément de quelques détails sur les images de présentation… Promis, demain j’arrête ! 🐷🐮🐔

Bonne lecture ! Signé C.

Exercice d’écriture – Thème Noël

Je vous propose un atelier écriture. Bien que je sois principalement une lectrice, j’aime également écrire et souhaite vous faire partager cette seconde passion. 🖋️

L’exercice est simple. Il suffit prendre six mots (vous pouvez utiliser un générateur de mots sur internet comme celui-ci ou demander à quelqu’un de vous les donner) et les inclure dans une histoire autour du thème de Noël. 🎅

Thème : Noël
Nombre de caractères : Minimum 10000 – Maximum 20000 (15481 au total)
Mes mots imposés sont : vieux – animal – genou – robe – graisse – moustache (tous les mots sont inclus)

Il était six heures du matin, un vingt-quatre décembre, lorsque l’alarme se déclencha. Un grognement s’éleva de sous la couverture. Une main en sortit et donna un coup sec sur le réveil. Celui-ci, non content d’avoir réveillé le dormeur, eu l’audace de tomber au sol, d’où il continua d’émettre des sons stridents. Après un second grognement, Bruno se leva et éteignit l’objet infernal. C’est d’une humeur massacrante qu’il entreprit de se préparer une tasse de café. Le vacarme de la cafetière ressemblait à un doux ronronnement à ses oreilles après l’insupportable sonnerie du réveil. La tasse fumante à la main, il traîna des pieds jusqu’à la salle de bain. Bruno inspecta son visage dans le miroir. La lumière crue creusait ses traits déjà tirés par une mauvaise nuit. Il haussa les épaules en soupirant. Son père lui disait souvent que l’insomnie était la triste compagne des gens seuls, savait-il seulement à quel point il avait raison, se demanda-t-il en se glissant sous la douche.

Le parking était vide excepté quelques voitures garées dans la zone réservée aux employés du centre commercial, à l’arrière du bâtiment, à côté des conteneurs pleins à craquer ce matin-là. Bruno poussa la porte qui s’ouvrit en grinçant. Il se dirigea vers les vestiaires. Un homme grand et maigre était en train d’enfiler une veste aux couleurs de l’entreprise. Bruno le salua d’un signe de main.
– C’est vous le Père Noël ? demanda-t-il en boutonnant sa veste.
– Pour une semaine oui.
Il tourna le dos à l’employé pour lui signifier qu’il ne souhaitait pas poursuivre cette conversation trop matinale à son goût. Mais le jeune homme était d’humeur jouasse et ignorant le message implicite s’approcha de lui.
– J’étais en repos ces derniers jours, expliqua-t-il tout en s’asseyant sur le banc, j’avais peur que vous ayez terminé votre mission avant que j’aie eu le temps de prendre une photo avec vous.
Bruno haussa un sourcil et dévisagea le jeune homme.
– Tu n’es pas un peu vieux pour faire une photo avec le Père Noël ?
– Bien sûr que non ! répondit-il. Mais je le suis sûrement pour m’asseoir sur vos genoux, ajouta le jeune homme avant de s’esclaffer.
Il hésita quelques secondes puis se tourna à nouveau vers l’homme qui bouclait la ceinture de son déguisement.
– Sérieusement m’sieur, on peut faire une photo avant l’ouverture ?
Comprenant que le jeune homme ne lâcherait l’affaire pas avant d’obtenir gain de cause, Bruno accepta. Ils se rendirent ensemble au stand, allumèrent automates et lumières, puis prirent la précieuse photographie.
– Merci m’sieur, elle est pour ma mère. Je n’avais pas de vrai cadeau pour ce soir, faut dire qu’ils ne payent pas très bien ici… se justifia-t-il en se grattant l’arrière de la tête d’un air penaud. Je lui ai pris une boite de chocolat aussi ! Vous croyez qu’elle sera contente ?
Il se dandinait d’un pied sur l’autre, devant le fauteuil d’où Bruno le regardait déconcerté. Il prit soudainement son rôle à cœur.
– Il n’y a pas de doute, elle va adorer tes cadeaux, lui répondit-il de sa voix la plus rassurante puis souriant il ajouta, joyeux réveillon jeune homme !
– Merci, joyeux réveillon aussi m’sieur ! s’exclama l’employé visiblement soulagé, qui s’éloignait déjà en agitant joyeusement sa photographie.

Bruno trouvait le fauteuil particulièrement inconfortable. Voilà sept années qu’il jouait le rôle du Père Noël dans les centres commerciaux et c’était la première fois que cet emploi lui paraissait aussi difficile. Outre ce manque de confort, les courants d’air glacés et les insupportables chants de Noël lui donnaient la migraine. Il eut à peine le temps de trouver une position acceptable qu’une petite fille en robe rouge grimpa sur ses genoux. Il lui sourit et lui demanda si elle avait bien été sage. L’enfant se tordit les doigts, lança un regard à sa mère, qui lui fit un oui de la tête. Ses petites joues se colorèrent de rose, elle répondit timidement qu’elle avait en effet été sage.
– Qu’as-tu commandé ma grande ? demanda Bruno,
Rougissant de plus belle, elle prit une grande inspiration et répondit avec une solennité qui contrastait avec son jeune âge.
– Je voudrais avoir un chien, mais maman dit qu’on ne peut pas avoir un animal, alors j’aimerais bien avoir un chien en peluche et aussi je voudrais bien avoir…
– Doucement doucement, Bruno tapota sur son épaule pour la calmer, tu as dit un chien en peluche, c’est ça ?
– Oui Père Noël, je voudrais aussi…
Bien qu’il appréciait les enfants et ne souhaitait en aucun cas les décevoir, la politique de l’agence était stricte, il devait atteindre un certain nombre de photographies dans la journée pour ne pas voir son salaire amputé, par conséquent il décida d’écourter l’énumération de la liste.
– Un chien en peluche, c’est noté ! Maintenant regarde le lutin et sourit.

Le flash jaillit de l’appareil. La mère, enchantée, vint reprendre sa fille. Bruno inspecta d’un rapide coup d’œil les alentours et constata avec soulagement que plus personne n’attendait devant son stand. Vérifiant l’heure sur sa montre, il décida de s’octroyer une pause méritée. Il posa un écriteau sur le siège et sortit à l’arrière du magasin où quelques employés frissonnants étaient en train de boire du café dans des gobelets en plastique. Il s’adossa contre un mur, près des poubelles, tira sur sa fausse barbe jusqu’à la placer sous son menton et glissa une cigarette entre ses lèvres. Il regarda le groupe s’en aller. Un peu de silence ne me fera pas de mal, songea-t-il, en se massant les tempes. Le destin en avait décidé autrement. De petits pas rapides se firent entendre dans la cour. La fillette à la robe rouge se pressait vers lui. Il tressauta et essaya maladroitement de replacer sa fausse barbe.
– C’est bon, dit-elle, je sais que tu n’es pas le vrai Père Noël.
Bruno jeta sa cigarette et l’écrasa sous sa botte.
– Tu as raison, je ne suis pas le vrai, mais c’est un secret, tu dois le garder, c’est d’accord ? lui demanda l’homme déguisé en se baissant pour être à sa hauteur.
La petite accepta d’un signe de tête et lui tendit une enveloppe.
– C’est pour que tu la donnes au vrai Père Noël, ajouta-t-elle en rougissant ce qui semblait être l’une de ses habitudes.
Il prit l’enveloppe et la mit dans la poche de sa veste. L’instant d’après la porte s’ouvrit avec fracas et une femme paniquée fit irruption dans la cour.
– Rose ! Tu es là ! Tu m’as fait peur ! s’exclama-t-elle, entre colère et soulagement.
Elle courut jusqu’à la petite et la tira par le bras, en direction de la porte, sans même jeter un regard à l’homme habillé en Père Noël, qui se relevait avec difficulté.
– Je donnais une lettre au monsieur pour qu’il la passe au Père Noël, s’excusa l’enfant.
– Ne t’éloigne jamais de moi dans les magasins, c’est dangereux Rose.
Bruno fit un clin d’œil à la petite fille qui lui répondit par un sourire complice en suivant sa mère. Il allait également rentrer lorsqu’un faible bruit se fit entendre. Il s’immobilisa et écouta. Ce qui ressemblait à un miaulement s’éleva d’un endroit qu’il estimait être situé près des poubelles. Intrigué, il fit demi-tour. J’espère que dans ce centre commercial de malheur les rats ne savent pas miauler, ronchonna-t-il en inspectant le contenu de la benne la plus proche. Un troisième miaulement s’éleva plus loin, s’approchant du dernier conteneur il vit le chat sortir de sous l’énorme boite et venir à sa rencontre. Maculé de saleté que la tempête de neige avait moins réussit à laver qu’à mouiller, la pauvre bête, qu’il devinait avoir été d’un roux flamboyant, tremblait de froid. Il approcha la main doucement. Sans la moindre hésitation, le chat y frotta sa tête.
– Tu es dans un bien sale état toi, lui dit Bruno en le prenant dans ses bras.
Pour toute réponse, le chat se mit à ronronner.
– Je vais t’amener au chaud, susurra-t-il au félin en entrant dans le bâtiment.

Le chat dormait paisiblement, roulé en boule dans le traîneau décoratif du stand, malgré le vacarme ambiant. Bruno l’avait enveloppé dans son pull qu’il était retourné chercher dans les vestiaires. Il avait songé à y laisser son nouvel ami mais à peine eut-il fermé la porte que des miaulements inquiets avaient retenti. Il avait finalement cédé au chantage du chat et l’avait emmené avec lui. Les heures défilaient et les enfants se succédaient sur les genoux du Père Noël, parfois souriants, parfois larmoyants. Certains tentaient même d’arracher la fausse barbe qu’il portait, ce qui dans d’autres circonstances ne l’aurait pas dérangé, car il supportait difficilement le contact avec les poils synthétiques. La moustache était plus incommodante encore, elle lui chatouillait le nez le faisant régulièrement éternuer. En professionnel de l’animation, comme il aimait le dire, il restait souriant et gardait du mieux possible son ton enjoué de Père Noël.

Les clients se firent de plus en plus rares au stand. L’heure avançait et tous souhaitaient rentrer chez eux pour commencer les préparatifs du réveillon. Un homme s’approcha de lui à grandes enjambées.
– Comment se passe la journée ? Beaucoup de photos ? demanda l’homme dont l’impolitesse énerva instantanément Bruno.
– Bonjour Monsieur le directeur, répondit-il les mâchoires serrées en tendant la main.
Devant l’immobilité de l’homme en costume, il finit par abdiquer et laissa retomber sa main.
– Oui il y a eu beaucoup de visite sur le stand aujourd’hui.
Le félin roux qui n’avait jusqu’ici pas bougé d’un poil, se mit à miauler doucement.
– Qu’est-ce que c’est que ça ? s’agaça le directeur en regardant par-dessus l’épaule du Père Noël qui tentait tant bien que mal de dissimuler l’intrus. Vous n’avez tout de même pas osé ramener une saloperie de chat sur le stand ! Mais, regardez-moi ça, il est tout pouilleux !
L’homme s’avança vers le traîneau, le chat feula le faisant immédiatement reculer. Revenu à une distance suffisante pour se sentir en relative sécurité il s’adressa à Bruno.
– Il est dangereux cet animal ! Il pue en plus, c’est une infection ! Vous êtes complètement inconscient ma parole ! Ramener une bête sauvage ici, on aura tout vu, s’égosilla-t-il. Et vous avez pensé aux allergies ? Et s’il avait des maladies ? S’il avait blessé un gosse ?! L’agence va m’entendre, je vous le garantis !
Agitant rageusement son index devant le nez de Bruno, il finit par sortir son téléphone portable et composa un numéro. Le Père Noël lança un regard consterné au chat, en lui chuchotant qu’il avait choisi le mauvais moment pour se manifester. Le directeur quant à lui, faisait les cents pas, l’oreille collée à son mobile.
– Oui, un chat, vous avez bien entendu ! Comment ça vous ne pouvez pas rembourser ? Vous vous rendez compte ? Un chat sale, sauvage et agressif, dans nos locaux.
Le visage du directeur avait viré au cramoisi, une veine palpitait sur sa tempe. Il s’époumonait dans le microphone de l’appareil. Bruno eut pitié de la personne à l’autre bout du fil. Certainement Alice, songea-t-il, la réceptionniste. Une jeune fille souriante et gentille, qui ne méritait aucunement qu’on s’acharne sur elle de la sorte.
– Monsieur le directeur, l’appela Bruno en lui tapant doucement sur l’épaule, Monsieur le directeur, insista-t-il. Je vais amener ce chat dans les vestiaires, rassurez-vous.
– Ne croyez pas que vous allez vous en sortir si facilement, vociféra-t-il avant de raccrocher. Bien entendu que vous allez le virer d’ici ! Et immédiatement !
Il tourna les talons et partit en rouspétant, il prit tout de même le temps de proférer une dernière menace.
– Si l’agence refuse de me dédommager, le manque à gagner sera prélevé sur votre salaire. Vous aussi, ne croyez pas vous en sortir si facilement.
Bruno récupéra le chat tout ébouriffé dans le traîneau.
– Bravo, grâce à toi, aucun de nous deux n’aura de crevette pour le réveillon, lui dit-il en lui caressant la tête.
Le chat se blottit contre l’homme et se laissa porter jusqu’aux vestiaires où il fut délicatement déposé sur un banc.
– Je reviens dans… Bruno regarda sa montre avant de continuer, une petite demi-heure. Reste sage, je passerais t’acheter des croquettes avant qu’on fiche le camp d’ici.
Il referma la porte en priant pour que le temps passe vite. L’idée de laisser l’animal seul lui tordait l’estomac. Heureusement, quand il revint, le félin patientait toujours au même endroit.

Bruno déposa le chat sur le siège passager et démarra la voiture.
– Il va falloir te trouver un nom maintenant. Qu’est-ce que tu dis de Santa ? questionna-t-il en lui lançant un regard. Non, ça ne te va pas. Peut-être que Claus te convient mieux.
À son grand étonnement le chat répondit par un miaulement.
– Bien, c’est officiel, tu t’appelles Claus. Grâce à notre rencontre aucun de nous deux ne passera le réveillon seul.
Bruno se mit à siffloter gaiement, malgré la circulation ralentie par la neige qui tombait encore en abondance. Rien ne pourrait entacher sa bonne humeur désormais.
– Finalement, j’ai acheté des crevettes. Tu as de la chance mon petit Claus ! Elles étaient en promotion, puis je te trouve maigrichon. Il te faut un peu de graisse si tu veux passer l’hiver mon petit.
Le chat était attentif aux paroles de son nouveau maître. Il le regardait conduire, poussant régulièrement des miaulements pour lui montrer sa reconnaissance. Bruno se gara dans une rue non loin de son appartement. Il sortit le chat de la voiture en s’assurant qu’il soit bien emmailloté dans le pull qu’il lui avait cédé. Il marchait doucement en veillant à ne pas glisser sur les plaques de verglas. En passant près d’un réverbère, il remarqua une affiche signalant la disparition, depuis plusieurs jours, d’un chat roux nommé Drufus. Pris d’un doute Bruno étudia à tour de rôle le chat qu’il tenait dans ses bras et celui de l’affiche. C’est à contrecœur qu’il arracha le numéro de téléphone de la propriétaire et le glissa dans la poche de son manteau.

De retour dans son appartement, Bruno déposa le chat et lui servit un bol de croquettes. Il rangea ses maigres courses et se résigna à sortir son téléphone. Il regarda l’animal qui mangeait goulûment puis pianota le numéro noté sur le morceau de papier froissé. Il écouta les sonneries, espérant honteusement que personne ne décroche.
– Allô ! Allô ! C’est qui à l’appareil ? questionna la voix d’une dame âgée.
– Bonsoir Madame, je crois que j’ai retrouvé votre chat Drufus, déclara-t-il en observant le petit chat qui se léchait les babines rassasié.
– Mais allons bon, que racontez-vous ?
– J’ai dit que j’ai retrouvé votre chat madame, il est…
– Il est sur le fauteuil, mon Drufus. Peu importe quel chat vous avez trouvé ce n’est certainement pas le mien, ajouta-t-elle avec fermeté.
– Je vois, je suis navré de vous avoir dérangée.
– Mais non, ce n’est rien. Bon réveillon monsieur.
Il raccrocha avec soulagement. Claus, vient se frotter à ses jambes. Il prit le chat dans ses bras et le caressa avec tendresse.
– Puisque tu es bien Claus et pas Drufus, je propose que l’on commence à fêter le réveillon ! Tu devrais faire ta toilette pendant que je nous prépare des crevettes. Le directeur avait raison sur un point, tu ne sens pas très bon, plaisanta-t-il en se levant pour cuisiner.
Le chat sauta sur le canapé et entreprit le nettoyage de son pelage. C’est d’ailleurs ensemble sur ce même canapé, à manger des crevettes décortiquées que les deux nouveaux amis passèrent leur réveillon de Noël et les suivants.

Bonne lecture.
©SignéC