Résumé : Un voyage au cœur d’une des régions les plus sauvages de la planète sur les traces d’une cité mythique et d’une civilisation disparue. Bienvenue dans l’impénétrable jungle de la Mosquitia, dans le nord-est du Honduras. C’est là que s’est aventuré le romancier et journaliste Douglas Preston aux côtés d’une équipe de scientifiques pour lever le voile sur l’un des derniers mystères de notre temps : la fameuse Cité blanche, ou Cité du dieu singe, qu’évoquait Hernán Cortès au XVIè siècle et que personne à ce jour n’avait réussi à localiser.
Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆
Avis : Le premier chapitre commence sur les chapeaux de roues, Douglas Preston nous rapporte le contenu d’une réunion qui se passe quelques jours avant que son équipe soit héliportée dans une région d’Honduras appelée La Mosquitia, durant laquelle sont évoqués de nombreux dangers, dont les serpents, les insectes, la végétation, et les maladies, de quoi vous faire passer l’envie d’aller visiter Honduras ! Puis, vient une partie sur l’historique des recherches effectuées sur cette mystérieuse Cité perdue du Dieu Singe aussi appelée Cité Blanche. J’ai trouvé ce passage vraiment intéressant, bien documenté et expliqué : c’est un travail de recherche incroyable et minutieux qu’a effectué Douglas Preston, au point de découvrir le stratagème d’anciens explorateurs peu scrupuleux qui ont pris comme prétexte la recherche de la cité pour financer une recherche de gisements aurifères. Leur histoire commence environ à la page 105, chapitre 11, mais le plus intéressant à mes yeux c’est quand le camp est établi et qu’ils entament les recherches sur le terrain. Quand toute la beauté de l’endroit est décrite, qu’il y a des interactions avec les animaux, et que les recherches sur le terrain débutent. Cela dit, même si ce lieu peut faire penser au jardin d’Eden, personnellement j’aurais trop peur de tous les dangers pour y aller, cependant, visiter le lieu à travers un livre est totalement fascinant et immersif. Je trouve que Douglas Preston a réussi à retranscrire l’atmosphère de la Mosquitia pour nous en faire profiter, bien en sécurité chez nous. Arrive ensuite une partie sur l’archéologie dans le Honduras, puis le passé du pays, et les maladies qui l’ont décimé (une partie également sur une « maladie » contractée par l’équipe de Douglas Preston et lui-même, je vous laisse découvrir de quoi ils souffrent en lisant le roman, haha). Une information de plus : la « Cité Perdue du Dieu Singe » ou « Cité Blanche » (voire » Ciudad Blanca ») , est nommée par le président du Honduras, Juan Orlando Hernández, « La Ciudad del jaguar » soit « La Cité du jaguar », probablement en référence au métate à l’effigie d’un homme-jaguar, qui a été l’un des premiers artefacts trouvé durant les fouilles. Pour résumer, si on prend en compte que ce roman est un documentaire qui n’est pas focalisé sur les fouilles de la Cité Perdue comme on pourrait le croire, c’est livre est très intéressant. Je le conseille à ceux qui souhaitent en apprendre plus sur le Honduras et son histoire, et l’archéologie en général.
Quelques extraits :
Parmi les nombreux artefacts qu’il rapporta, il s’en trouvait deux qui contenaient selon lui des indices conduisant à la cité perdue : une pierre recouverte de caractères « hiéroglyphiques » et la statuette d’un singe se couvrant le visage de ses mains. 🙈
Au tournant du siècle, Boston Fruit, qui fusionnerait par la suite avec United Fruit Company, avait planté plus de quinze mille hectares de bananeraies le long du littoral nord-est du Honduras, devenant le premier employeur du pays. Ce fut le début d’une longue relation destructrice entre les producteurs de bananes américains et le Honduras, qui valut à ce dernier le surnom péjoratif de Banana Republic. 🍌
« Des alouates, les singes hurleurs, expliqua Woody. Ils se mettent à crier chaque fois que l’hélicoptère arrive ou repart. Apparemment, ils répondent au bruit. » 🐒
En revenant, je trouvai Steve sur un lit de camp à côté de sa tente, qu’il avait plantée à proximité de mon bivouac, de l’autre côté de l’arbre aux atèles. Il était allongé sur le dos, grignotant des cacahuètes et observant avec des jumelles le groupe de singes-araignées. Ces derniers se tenaient en rang d’oignons sur une grosse branche, à quinze mètres au-dessus de lui, et le regardaient en mangeant des feuilles. La scène était cocasse, deux espèces de primates curieux s’observant avec fascination. 🍃🐒
Bien plus que la simple activité récréative qui vient à l’esprit quand on pense aux jeux d’adresse, dans les cultures méso-américaines, le jeu de balle était un rituel sacré qui symbolisait la lutte entre les forces du bien et du mal. Il aurait également représenté un moyen d’éviter de se déclarer la guerre en permettant aux différents peuples de résoudre leurs conflits par un match, qui se terminait parfois par un sacrifice humain allant jusqu’à la décapitation de toute l’équipe perdante ou de son capitaine. 🙊
L’article du 02/03/2015 de National Geographic, mentionné dans le roman.
Anecdote : Gagné lors d’un concours sur Twitter. 🙈🙉🙊
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— Albin Michel (@AlbinMichel) 13 décembre 2018
Bonne lecture ! Signé C.