Chasse à mort – Dean R. Koontz

Résumé : Deux créatures s’échappent d’un laboratoire scientifique dont le programme de recherches ultra-secrètes est centré sur les manipulations génétiques. L’un de ces cobayes, Un retriever, chien intelligent et sensible, est recueilli par Travis Cornel, ex-membre de la Delta-Force. L’autre cobaye, le plus dangereux, aussi sauvage que sanguinaire, aussi intelligent qu’agressif, recherché par les services secrets, ne pense, lui, qu’à une chose : retrouver Einstein le retriever et le tuer. La traque commence: d’un côté, un tueur hors du commun, de l’autre, fuyant, un retriever, un homme et une femme.

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Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ★

Avis : Un très bon livre de science-fiction / thriller. J’ai du mal à le classer. On a l’impression de lire du Stephen King, dans l’histoire comme dans l’écriture. Il nous transporte dans son univers, l’intrigue est passionnante, avec une fin originale et inattendue.

Ce qui me fascine toujours c’est de réussir à inclure des animaux comme des personnages à part entière, en leur donnant une consistance, une personnalité et un vrai intérêt, sans que ce soit un roman basé sur les animaux (à l’image des romans jeunesse comme « Les gardiens de Ga’Hoole » ou « La quête des ours »). Je dis ça, mais ce chien est quand même un peu l’élément central du roman. Je ne veux pas trop spoiler, comme toujours, mais j’ai adoré l’association des deux personnes qui se démènent pour sauver Einstein (le chien). Notamment Nora, à laquelle je m’identifiais un peu.

Anecdote au passage, page 30, découverte de ce personnage : « Norma Devon avait peur du réparateur de télévision… », quelques lignes plus tard elle se nomme Nora. Ce n’est rien, une faute de frappe ou changement de nom : seul l’auteur connait la raison. J’ai remarqué parce que j’ai adoré « Bates Motel » dont je parle régulièrement et dans laquelle la mère du personnage principal (Norman Bates brillamment joué par Freddie Highmore) se nomme Norma Bates.

Conclusion : si vous aimez Stephen King, ce roman devrait vous plaire. 👍

Anecdote : Roman lu dans le cadre du #BabyChallengeThriller de Livraddict 2018 Une autre anecdote, qui m’a bien fait rire : J’ai commandé ce roman sur internet, déjà je l’ai reçu avec le mauvais visuel (osef), ensuite, en ouvrant le roman, un morceau de carton est tombé. C’était le dessus d’une boite d’une boite de Lansoÿl (un médicament pour les constipations), avec une étiquette de prix en francs (39,50 francs soit 7,75 euros) et des tas de nombres au dos. Si jamais ça vous intéresse c’est ici.

Bonne lecture ! Signé C.

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Le cimetière des papillons – Richard Canal

Résumé : Et si Dieu jouait aux dés ? Dans son casino le monde ne serait que hasard… Quelque part dans un espace virtuel, le Domaine, ils sont cinq à jouer. Ils animent des personnages, en créent, les regardent vivre et mourir. Quand on est immortel, il faut bien tuer l’ennui…
Le monde tel qu’ils l’ont tiré au sort n’est que désolation. Des villes à l’image de Brookstadt, qui puisent leur énergie dans des sources et tombent en poussière lorsque celles-ci tarissent. Partout ailleurs des mines fabriquées par les villes pour s’entre-déchirer… Mais dans l’enfer du jeu, un jour, bizarrement tout se dérègle. A Brookstadt, un homme, Anton, un enfant noir blanc et un clown échappent soudain à la furie des mines. Les joueurs sont dépassés… Qu’arrive-t-il quand les créatures pénètrent les secrets des Dieux ?

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Note personnelle : ★ ★ ★ ☆ ☆

Avis : Un roman de science-fiction dystopique*, bien que la présence dieux (bien qu’incompréhensible à mes yeux, puisqu’ils ne sont pas très présents) puissent venir altérer ce genre… Les nuages écarlates ça, je maîtrisais, pas de soucis, mais très vite sont venus s’ajouter les mots inconnus, car bien entendu créés pour ce monde. L’entropie (transformation, fonction exprimant le principe de la dégradation de l’énergie) est au centre du roman. Imaginez un monde où une couverture à une durée de vie d’une nuit, un flingue durera quelques jours, une fleur quelques secondes. La politique et les conditions de vie, tout tourne autour de ce monde qui se dégrade rapidement. Finalement, les dieux sont quasiment inexistants dans l’histoire (on ne comprend que peu leur rôle au début, si je rentre dans les détails je risque de spoiler). Par contre, on ne peut pas retirer la poésie de ce livre, ni paradoxalement la vulgarité, pour au final le qualifier « d’étrange ». J’ai bien aimé le fait que les machines du futur aient des noms d’animaux en référence à leurs « qualités ». Un condor, un faucon, un perroquet, un sanglier, un éléphant.

J’ai retenu quelques petites choses qui risquent de vous glisser entre les doigts, comme la sexualité d’un des personnages, par une simple phrase, une seule dans tout le livre, la suivante « À ce fils qu’il n’aurait jamais parce qu’il n’aimait pas les femmes ». Je me permets de mettre ceci en avant, pour créer le contraste avec un livre de 1973 (la maison des damnés de Richard Matheson), dans lequel l’homosexualité est à la fois fascinante et dégoûtante pour les personnages (je ne peux pas dire que c’est le cas de l’auteur). Là, elle passe comme une brise, on le sait, mais on ne s’en formalise pas parce que la sexualité d’une personne n’est pas plus importante que son caractère. Voilà une façon de penser qui colle à celle de notre époque. 💖

J’ai également d’autres extraits à vous présenter :

« Qu’il vous suffise de savoir que derrière l’univers ludique, il y a l’éternité. Et même si, en fin de compte, celle-ci vous effraie, croyez-moi, c’est bon d’y goûter, rien que pour apprécier la mort à sa juste valeur »

« – Espoir ! Mais on le trouve partout, mon brave. Jusque dans les vers de mirliton que les putes se font tatouer autour du sexe. Ce n’est pas en nous apportant des mots aussi galvaudés que vous sauverez la culture »

« – C’est toi qu’es pas normal de vouloir que tout soit normal. T’as pas remarqué ? C’est fou ce qu’on est normal, nous. »

Anecdote : A la fin du roman « Le songe d’une nuit d’octobre », j’ai regardé quelques titres proposés. Mes yeux ont immédiatement trouvé ce titre poétique. Je n’avais aucune idée de ce dont pouvait parler ce livre. 🦋 Offert par mon amoureux ❤

Bonne lecture ! Signé C.

*Comprendre les genres et sous-genre de l’imaginaire

La science-fiction dystopique répond aux critères suivants :

  • Montre un futur apocalyptique où la société a mal tourné, souvent dans le but d’attirer nôtre attention sur un problème actuel (mais pas toujours).
  • Inclus des technologies essentiellement humaines, même si elle peut également venir d’ailleurs.
  • Inclus une ampleur spatiale et/ou temporelle.

Lieutenant Eve Dallas – Noras Roberts [saga]

Résumé : New York. Le lieutenant de police Eve Dallas consacre sa vie à traquer les criminels. Dans son métier, pas de place pour les sentiments ni pour les états d’âme. Alors, les cauchemars qui hantent ses nuits, elle les oublie. Comme son passé. Mais le jour où l’on découvre Sharon DeBlass assassinée à son domicile, sa belle assurance vacille. Son enquête – strictement confidentielle – la conduit chez Connors, milliardaire au passé trouble, séduisant et énigmatique, que tous les indices placent au premier rang des suspects. Lorsque deux autres prostituées sont assassinées, Eve se débat entre suspicion et passion.

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Note personnelle : ★★★★★

Avis : Fragile et forte à la fois, belle, intelligente, couronnée de succès dans son métier, entourée d’amis merveilleux, mariée à un milliardaire attentionné et beau comme un dieu, quelle femme ne voudrait pas être Eve Dallas ?

Un monde futuriste, qui est très déroutant dans les premiers tomes, des personnages décalés et attachants, une histoire d’amour digne de « Cinquante nuances de Grey » (ça ce n’est pas une bonne nouvelle, mais sachez qu’il n’y a que le côté extrêmement riche de Connors qui me fait dire ça), des enquêtes et du suspense, c’est la recette du succès de Nora Roberts. Lieutenant Eve Dallas est une série idéale quand on veut une lecture reposante et rassurante, tout en restant dans les romans policiers.

Il est vrai que les enquêtes sont facilitées par l’argent et le statut de Connors, parfois même par l’entourage d’Eve, ce qui peut rebuter certains lecteurs. Je conseille donc de garder cette série pour les moments où vous voulez simplement goûter au plaisir de lire et vous plonger dans des histoires qui font rêver, de suivre des enquêtes pas trop compliquées, c’est aussi un excellent remède (pour moi) pour faire passer les pannes de lecture. Je trouve cette série légère : les tomes des aventures du Lieutenant Eve Dallas sont à la littérature ce que la chantilly est au dessert. On en veut toujours plus !

C’est mes livres « doudous » pour les longues soirées d’automne et d’hiver. 💕

Anecdote : Mon livre était posé sur mon bureau qui est quant à lui dans le salon. Un soir, avant même que j’ai pu lire une ligne du premier tome, mon adorable chat a décidé d’avoir un quart d’heure de folie, il a couru dans l’appartement, en sautant sur le bureau il a dérapé sur le livre. Il a laissé trois grandes griffures sur la couverture ! Mais pas que… Ses griffes ont également troué les pages (jusqu’à la cinquième). J’ai acheté un deuxième exemplaire de ce livre… 🐱

Bonne lecture ! Signé C.