Terreur déliquescente – Harry Adams Knight

Résumé : Rachel se figea soudain, bouche bée. Il y avait quelque chose dans le plus grand des bacs. Un cadavre, une jeune femme blonde en blouse blanche. Elle flottait entre deux eaux. Noyée. Une horrible masse de filaments noirâtres sortait de sa bouche. Comme si une espèce d’algue gluante avait poussé dans ses muqueuses. Et cela bougeait ! Rachel aurait voulu s’enfuir, mais son corps ne lui obéissait plus. Le cadavre pivota lentement. Et deux yeux d’un vert incandescent se posèrent sur elle.

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Note personnelle : ★ ★ ★ ★

Avis : Notre roman aujourd’hui est issu de la collection « Gore » des éditions Fleuve Noir (plus de 100 romans édités entre 1985 et 1990). Ce sont des histoires assez courtes et rythmées. Nous rentrons très vite dans le cœur du sujet !

Dès les premières pages, c’est dans une ambiance oppressante que nous découvrons nos six protagonistes sur un canot de sauvetage, en pleine mer, perdus dans le brouillard. Leurs traits de personnalités sont très marqués. Cela dit, c’est explicable : le roman doit être facile et rapide à lire. L’auteur a créé des personnages qu’on pourrait qualifier de caricatures. Nous voici donc en présence de trois couples, que je vais grossièrement vous présenter : Paul le leader et Linda la courageuse, Mark et Chris les peureux, Alex le pervers antipathique et Rachel qui ne semble pas du tout affectée par cette mésaventure.

Heureusement pour ce groupe hétéroclite, les contours d’une plateforme pétrolière se découpent dans le brouillard. Sûrs qu’il s’agit pour eux de la fin du calvaire, ils montent, soulagés, dans l’ascenseur qui vient miraculeusement les récupérer. Paul ou Mark, ma mémoire me fait défaut, découvre un vêtement au sol, duquel s’échappe une matière noire, animée de sa propre volonté. Le groupe ne trouvant personne en arrivant décide de partir à la recherche d’âme qui vive (et de nourriture). Ils trouvent de nombreux tas de vêtements, notamment une blouse appartenant à une scientifique, qui a bizarrement abandonné ses sous-vêtements à l’intérieur. Il y a de quoi se poser quelques questions ! La plateforme est visiblement déserte. Excepté cet homme, au comportement plus qu’étrange, qui les somme de quitter cet endroit avant qu’il ne leur arrive des bricoles. Le groupe décide de se reposer et se sustenter avant d’entreprendre la recherche d’une radio leur permettant de signaler leur besoin d’aide à l’extérieur. Normal.

Mais très vite, tout s’enchaîne. Ils font à plusieurs reprises des rencontres étranges, leur mettant la puce à l’oreille. Entre temps, nous comprenons qu’Alex va être un grand danger pour le groupe. C’est non seulement un dealer de drogue, mais en plus c’est un pervers. Un homme on ne peut plus malsain. Rachel ayant refuser ses avances, la frustration le rend d’autant plus nocif. La pauvre Chris va en faire les frais. Car Mark, qui est son conjoint, est devenu accro à la drogue, à cause d’Alex ainsi soit dit en passant. Le jeune homme étant en manque, il envoie sa dulcinée réclamer une dose au dealer, la jetant par la même occasion dans ses griffes acérées. Alex a bien compris que la demoiselle fera ce qu’il faut pour aider son amoureux, aussi, il la contraint à avoir un rapport sexuel.

Les péripéties ne s’arrêtent pas là, bien sûr. Rachel est la première à faire une VRAIE mauvaise rencontre. Elle découvre, comme vous pouvez le constater dans le résumé, le cadavre d’une jeune femme en blouse blanche dans un aquarium. Parallèlement, nous découvrons qu’une expérience terrifiante a été menée dans ces locaux. Les chercheurs travaillaient sur une modification de l’ADN permettant aux humains de devenir invulnérable. Enfin aux humains… Les tests ont été réalisés sur un requin. Et devinez ! Ce croisement a partiellement fonctionné, créant un mutant capable « d’aspirer » sa victime (ou de la tuer pour la manger si c’est le requin qui a ce moment-là le dessus). Nous avons donc un amas de matière déliquescente (déliquescence, n.f. : propriété qu’ont certains corps de se liquéfier en absorbant l’humidité de l’air.), capable de s’adapter rapidement et d’être donc invulnérable. Chouette. Ils vont bien s’amuser ! Ce qu’on apprend en plus, c’est que cette créature peut « laisser  la place » momentanément à une victime ou au requin, ce qui lui permet de s’approcher du groupe sans trop se faire remarquer. Notamment au moment où ils rencontrent le chercheur, ou la scientifique.

L’histoire se poursuit, Rachel qui rappelez-vous, a été attaquée, s’en prend à Alex. La créature et ce dangereux pervers fusionnent, créant un redoutable prédateur. C’est sous l’apparence d’un Alex dont la « virilité » a des proportions inhumaines que le mutant (enfin, Alex en fait) tue la pauvre Chris, en la violant avec une brutalité inouïe, déclenchant une hémorragie interne. Glauque, perturbant, voire vomitif, n’est-ce pas ? Ce passage m’a mise particulièrement mal à l’aise. Reprenons les comptes : trois sur six sont hors-jeu. Cela ne va pas durer, soyez-en sûrs ! Mark est à nouveau en manque. Retrouvant la drogue d’Alex il décide de se lâcher, mais à peine eut-il commencé à planer que la substance noire lui tombe dessus. Paul et Linda le retrouve d’ailleurs au milieu d’un amas de matière gluante et noire, avec des morceaux de corps. Le mutant a donc un point faible : la drogue. Il ne peut pas créer d’anticorps contre la cocaïne. Ce rebondissement va laisser l’occasion à Paul et Linda de se faire la malle. Les survivants remarquent qu’un hélicoptère s’est posé sur la plateforme, ils vont pouvoir s’enfuir, s’ils retrouvent le pilote.

C’est un couple paniqué et atteint d’une compréhensible paranoïa qui croise un homme avec une lampe et tire « logiquement » dessus, pensant qu’il s’agissait du mutant. Une erreur colossale ! Il avait une lampe. Le mutant est de toute évidence nyctalope, nous l’avons constaté à plusieurs reprises. Il n’utiliserait pas de lampe. Mais rassurez-vous ! L’hélicoptère contenait deux hommes. Ce deuxième homme croise leur chemin et bien entendu il les sauve de cet enfer sur… plateforme pétrolière. Malheureusement, nous comprenons que ce second homme a été « avalé » par le mutant et qu’ils viennent tout juste d’embarquer avec lui. Le roman s’arrête sur une fin ouverte, puisque le couple lui injecte une nouvelle dose de drogue et l’éjecte de l’hélicoptère. C’est au lecteur de décider ce que le mutant est devenu, sachant qu’il peut désormais se dédoubler (ou même disons procréer) mais qu’il tombe en pleine mer. Le monde va-t-il être détruit par cette nouvelle race ou le mutant est-il définitivement vaincu ?

Pour conclure, c’est un roman très rapide à lire. Il n’a rien d’exceptionnel mais il est parfait pour les transports en commun ou un soir où vous voulez une lecture « facile ». J’ai envie de me laisser tenter par les autres tomes de cette collection, qui je pense, ne sont pas des chefs-d’œuvre mais qui permettent de passer un bon moment.

Anecdote : emprunté dans une boite à livres. 😍

Bonne lecture ! Signé C.

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Aberrations – Joseph Delaney [saga]

Résumé : Le Shole, un monstrueux brouillard, continue son expansion vers le nord. Ceux qui s’y trouvent piégés meurent ou sont transformés en créature immondes : les aberrations. Dans le duché de Lancaster, Crafty, 13 ans, est l’un des rares survivants qui peut traverser ces étendues maudites. Recruté pour servir au château, il devient l’apprenti d’une mystérieuse guilde qui l’envoie effectuer des missions dans les zones dangereuses. Bientôt, le garçon devine que les aberrations ne représentent peut-être pas le plus grand danger.

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Note personnelle globale : ★ ★ ★ ★

Avis : Quoi qu’on en pense, il est clair qu’il y a des similitudes entre la série « l’épouvanteur » et celle-ci. En effet, dans la série « Aberrations » le personnage principal n’est autre que Crafty, 13 ans, fils d’un Fey, qui est testé pour devenir « mouche de porte » dans un monde où le Shole (le brouillard) ne cesse de se répandre. Dans la série « l’épouvanteur », le personnage principal est Thomas Ward, 12 ans, septième fils d’un septième fils, en apprentissage pour repousser le mal qui ne cesse de se répandre. On sent également que c’est la même personne qui écrit,  le style est inimitable, son texte est très fluide et permet de se projeter dans l’histoire. Il y a toujours cette atmosphère angoissante, froide, sombre, qui vous file la chair de poule. Aussi, on retrouve quelques clins d’œil à l’épouvanteur dans ce roman, notamment dans le nom d’une taverne « La Sorcière de Pendle ».  😍

Un petit mot sur la couverture, les écritures et le dessins sont en reliefs et brillants, elle est magnifique. Je suis ravie de l’avoir dans ma bibliothèque, je suis sûre que ce sera superbe avec tous les tomes si Bayard veut bien les éditer rapidement (pleeeeease). Au-delà de la couverture, l’histoire elle-même me plait beaucoup. En résumé un vilain brouillard qui tue ou transforme tout le monde se répand sur la Terre et quelques personnes privilégiées y sont hermétiques, ceux qui sont nés « Fey », ils deviennent donc soit des « courriers » (personnes se déplaçant pour transmettre des informations dans les endroits épargnés) ou des « mouches de porte » (personne pouvant localiser quelque chose dans le Shole grosso modo). Le jeune Crafty, devient donc « mouche de porte ». Ce premier tome est un bon mélange entre la découverte du Shole et du monde pour le lecteur, et des actions qui font avancer l’histoire. C’est donc une réussite. Placer le décor tout en nous racontant une histoire parallèlement, ou même l’inverse peu importe. Dans tout les cas on ne s’ennuie pas. J’étais agréablement surprise par ce roman, d’autant plus que j’avais lu un seul et mauvais avis sur la série. Personnellement je le recommande et vivement que le deuxième tome sorte ! 💖

Anecdote : Je l’avais pré-commandé en pensant le lire le jour de sa sortie en bonne blogueuse littéraire, mais il se trouve que je n’arrive pas à stopper une lecture en cours pour en commencer une autre, d’où mon retard. 🤭

Bonne lecture ! Signé C.

Snowblind – Christopher Golden

Résumé : Lors d’une terrible nuit d’hiver, la petite ville de Coventry fut frappée par une tempête de neige d’une rare violence, qui fit de nombreuses victimes et disparus, laissant une marque indélébile sur l’esprit des survivants. Douze ans après, alors que la vie a repris son cours à Coventry, se produit une série d’événements étranges : les disparus de cette fameuse nuit maudite semblent être de retour… et une nouvelle tempête s’annonce, cette fois-ci prête à tout dévaster sur son passage.

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Note personnelle : ★ ★ ☆ 

Avis : Quand j’ai lu sur la couverture « Ce livre vous glacera les os et le cœur. Oubliez tous les « Par une sombre nuit d’hiver » habituels, cette histoire est hors catégorie. » commentaire de notre cher Stephen King, j’étais enthousiaste ! Malheureusement je n’ai pas accroché outre mesure. Je pensais seul le début du livre était long, finalement c’est l’entièreté du roman qui l’est à mes yeux. Le début n’est pas si mal, rétrospectivement. 🤔

Nous avons une première histoire qui se déroule dans la ville de Coventry, où à l’occasion d’une tempête de neige des gens perdent la vie de façons étranges, voire surnaturelles. Nous retrouvons les personnages survivants de cette première partie 12 ans plus tard (pour information 78 pages plus tard sur un roman de 429 pages). Nos protagonistes se retrouvent face à des « montres de glace » à qui ils essayent d’échapper grâce à des « revenants ». Voilà. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Le roman manque pour moi de scènes effrayantes (c’est ce que j’attends d’un livre classé dans le genre « horreur »). Il est très « soft » finalement et se base plus sur l’angoisse (qui ne m’a pas touchée).

Pour conclure, je n’ai pas énormément apprécié cette lecture, malgré mon goût prononcé pour les romans d’épouvante et les thrillers. Je ne déconseille pas la lecture, d’autant plus que j’ai vu de nombreux bons avis sur ce roman !

COLD WINTER CHALLENGEAnecdote : Roman lu pour le #ColdWinterChallenge 2018 menu « Stalactites ensanglantées ». Roman qui rapporte un seul petit point (et un point bonus pour le thé de Noël présent sur la photo instagram 😅) ❤ Offert à Noël 2018 par mon amoureux ❤

Bonne lecture ! Signé C.

Chasse à mort – Dean R. Koontz

Résumé : Deux créatures s’échappent d’un laboratoire scientifique dont le programme de recherches ultra-secrètes est centré sur les manipulations génétiques. L’un de ces cobayes, Un retriever, chien intelligent et sensible, est recueilli par Travis Cornel, ex-membre de la Delta-Force. L’autre cobaye, le plus dangereux, aussi sauvage que sanguinaire, aussi intelligent qu’agressif, recherché par les services secrets, ne pense, lui, qu’à une chose : retrouver Einstein le retriever et le tuer. La traque commence: d’un côté, un tueur hors du commun, de l’autre, fuyant, un retriever, un homme et une femme.

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Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ★

Avis : Un très bon livre de science-fiction / thriller. J’ai du mal à le classer. On a l’impression de lire du Stephen King, dans l’histoire comme dans l’écriture. Il nous transporte dans son univers, l’intrigue est passionnante, avec une fin originale et inattendue.

Ce qui me fascine toujours c’est de réussir à inclure des animaux comme des personnages à part entière, en leur donnant une consistance, une personnalité et un vrai intérêt, sans que ce soit un roman basé sur les animaux (à l’image des romans jeunesse comme « Les gardiens de Ga’Hoole » ou « La quête des ours »). Je dis ça, mais ce chien est quand même un peu l’élément central du roman. Je ne veux pas trop spoiler, comme toujours, mais j’ai adoré l’association des deux personnes qui se démènent pour sauver Einstein (le chien). Notamment Nora, à laquelle je m’identifiais un peu.

Anecdote au passage, page 30, découverte de ce personnage : « Norma Devon avait peur du réparateur de télévision… », quelques lignes plus tard elle se nomme Nora. Ce n’est rien, une faute de frappe ou changement de nom : seul l’auteur connait la raison. J’ai remarqué parce que j’ai adoré « Bates Motel » dont je parle régulièrement et dans laquelle la mère du personnage principal (Norman Bates brillamment joué par Freddie Highmore) se nomme Norma Bates.

Conclusion : si vous aimez Stephen King, ce roman devrait vous plaire. 👍

Anecdote : Roman lu dans le cadre du #BabyChallengeThriller de Livraddict 2018 Une autre anecdote, qui m’a bien fait rire : J’ai commandé ce roman sur internet, déjà je l’ai reçu avec le mauvais visuel (osef), ensuite, en ouvrant le roman, un morceau de carton est tombé. C’était le dessus d’une boite d’une boite de Lansoÿl (un médicament pour les constipations), avec une étiquette de prix en francs (39,50 francs soit 7,75 euros) et des tas de nombres au dos. Si jamais ça vous intéresse c’est ici.

Bonne lecture ! Signé C.