Résumé : Lacura Obs était partie couvrir, pour le journal En quête de l’étrange, un sujet inédit autour de la mine présumée hantée de Melmenac et le destin tragique de cinq mineurs. Elle en revient brisée de corps et d’esprit. Son collègue, Jasper Vincens, accepte de poursuivre l’investigation et décide de se rendre à son tour dans cette mystérieuse bourgade, afin de faire la lumière sur cette affaire. Que peut-il bien se cacher derrière la brume de Melmenac ?
Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆
Avis : Le roman démarre sur les chapeaux de roues, nous découvrons une reporter tétraplégique, brisée et traumatisée suite à sa dernière enquête sur le terrain. Immédiatement, nous avons envie de savoir ce qui l’a mise dans cet état, avouez-le. Heureusement Jasper se rend à Melmenac pour enquêter à son tour et nous fournir, nous l’espérons, l’explication attendue.
Nous découvrons ensuite André Barvac, dont le frère est décédé en accompagnant Lacura Obs dans la mine présumée hantée. La famille Barvac est en deuil et nous pouvons voir diverses réactions, celle très calme et brave d’André, l’innocente de son fils Louis et celle plus violente d’Évelyne la mère du défunt. Celle-ci semble passer d’un état à un autre très rapidement, sautant d’une phase de deuil à l’autre, le déni, la colère, la tristesse…
Enfin au plus grand plaisir (et frisson) du lecteur, Jasper arrive à Melmenac. Je ne sais pas vous, mais cette brume qui semble tout engloutir m’a immédiatement fait penser à Silent Hill ! C’est donc avec joie que j’ai suivi Jasper dans cet endroit effrayant marchant dans ses pas, regardant par-dessus son épaule au rythme de la plume de l’auteure. Il n’est évidemment pas le bienvenue, cependant André et sa famille acceptent de l’héberger pour ne pas dire le séquestrer car à Melmenac personne ne sort après le couvre-feu. Pourtant, le petit Louis n’est pas dans son lit défait le lendemain de cette étrange nuit, première que passe Jasper dans le village.
Les recherches restes infructueuses. André et Jasper sont rejoints par une alliée bien étrange. Mélina, une médium dépêchée par journal pour aider Jasper dans son enquête. Tous les trois se jettent dans les mystères de Melmenac qui leurs réservent bien des surprises, autant qu’à nous. Jusqu’à la fin nous frissonnons ! D’ailleurs cette fin peu rester ainsi mais elle ouvre aussi la possibilité d’avoir une suite (que nous espérons tous).
Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, menu « Automne des mystères », catégorie « Cabinet de curiosité » (Arts, sciences, musée, singularité, étrangeté).
Le 8 mars 2020, pour célébrer la Journée Internationale des droits de la Femme, je vous invite à découvrir Sélène Derose, auteure en autoédition au travers de 12 questions. 🙋♀️
Sélène Derose – Auteure
Fondamentalement, on est auteur à partir du moment où on écrit, comme on est créateur à partir du moment où l’on crée.
Tu es l’auteure de deux romans, deux recueils de nouvelle et d’autres textes dans des recueils collectifs. En général, avant d’écrire, on commence par lire… Quels sont les livres qui ont marqués ton enfance ?
Eh bien, je dois avouer qu’enfant, à part les livres imposés à l’école, je lisais peu. Les seuls ouvrages qui me plaisaient jusqu’à les collectionner étaient les Mickey et Super Picsou. De la BD, en somme. J’appréciais l’association dessin-écriture qui à l’époque, nourrissait davantage mon jeune imaginaire que du texte seul, et au niveau des histoires, le côté aventure des ces ouvrages me plaisait énormément.
Maintenant que nous avons parlé du passé, parlons du présent. Quels sont tes coups de cœur littéraires ?
Je dois évidemment citer l’indétrônable « L’alchimiste » de Paulo Coelho, le livre qui a amorcé le changement de ma perception vis-à-vis de la vie et du monde. Ensuite, j’ai replongé il n’y a pas si longtemps dans des classiques que j’ai adoré découvrir comme « L’étranger » d’Albert Camus et « 1984 » de George Orwell. Côté autoédition, j’ai beaucoup aimé « Personaé » d’Elijaah Lebaron que j’ai trouvé très riche.
Quand et comment as-tu commencé à écrire ?
Depuis jeune, il me semble, même si je ne m’en étais pas rendue compte. Je le faisais de façon épisodique à travers mon journal intime. Puis j’écrivais quelques poèmes par ci par là, un bout de texte à droite à gauche, sans qu’il n’y ait vraiment de profonde implication. Ce n’est qu’arrivée à l’âge adulte que j’ai recommencé à flirter avec les livres à la bibliothèque et l’envie d’écrire m’est venue plus franchement. Aujourd’hui, je poursuis dans cette voie en cherchant avant tout à m’y épanouir pour transmettre le meilleur de ma plume à mes lecteurs et lectrices.
Quand as-tu pris la décision d’auto-éditer tes romans ? Est-ce que tu as été soutenue dans ce projet ?
L’autoédition a été mon premier choix dès lors que j’ai pris la décision de publier mes écrits. Bien entendu, cette voie a suscité des doutes et incompréhensions dans mon entourage, la voie traditionnelle de l’édition étant très ancrée dans les esprits, mais j’ai heureusement pu compter sur leur soutien, ce qui est toujours appréciable lorsqu’on s’attaque à un tel projet (gérer tout un processus éditorial seul).
À quel moment peut-on se revendiquer auteur d’après toi ?
Fondamentalement, on est auteur à partir du moment où on écrit, comme on est créateur à partir du moment où l’on crée. Cependant, je me suis sentie légitime en tant qu’auteure à partir du moment où j’ai jugé mes écrits dignes d’être partagés, et surtout après qu’ils aient été lus et commentés par des lecteurs extérieurs.
Quel mot préfères-tu utiliser pour parler des femmes qui écrivent ? Romancière, auteure, autrice… ?
C’est un gros débat sur lequel je n’ai toujours pas pris position, du moins pas vraiment bien que j’utilise « auteure » en ce qui me concerne. L’un où l’autre peu importe, du moment qu’elles écrivent et se sentent bien dans leur démarche, c’est le plus important selon moi !
Est-ce qu’être une femme a été un handicap ? Est-ce qu’il y a des mots, des phrases, voire des passages par exemple que tu n’osais pas écrire par peur qu’ils engendrent un jugement négatif ?
En tant qu’auteure, je ne me bride pas. Mais disons qu’en tant que femme, j’ai tendance à vouloir préserver la dignité de mes personnages féminins et ne pas leur faire subir, même par le biais de la fiction, des situations que je n’aime pas savoir arriver dans la réalité.
Quels avis sont les plus compliqués à recevoir/demander ? Ceux du grand public ou ceux de tes proches ?
Définitivement ceux de mes proches ! Au moins, avec le grand public, je suis certaine que les avis sont objectifs.
Est-ce que Niya, le personnage de ton roman « Alter-Ego », est la femme parfaite à tes yeux ? Ou est-elle plutôt une petite sœur, une amie ? Ou tout à la fois ?
Parfaite ? Non. Elle a des forces et des faiblesses comme tout le monde, et tant mieux sinon elle n’aurait aucune marge d’évolution. Toutefois, j’ai essayé de lui transmettre un bon fond, des valeurs et un caractère qui font d’elle une personne que j’aurais aimé avoir pour amie, oui.
Est-ce que tu as des remords à plonger tes personnages dans de mauvaises situations ? Un peu à l’image d’une mère qui serait inquiète pour ses enfants.
Totalement ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, je trouve mes histoires douces, même pour les parties difficiles ou frissonnantes lorsqu’il s’agit d’épouvante. Mais cela risque de changer qui sait ? Après tout, c’est de la fiction !
Tu as déjà reçu des remarques surprenantes ou marquantes de la part de tes lecteurs ?
Ce qui me surprend le plus en réalité, c’est la différence de perception d’une même histoire entre les lecteurs. Fascinant ! Du coup je ne me lasse pas de recevoir de nouveau avis.
Est-ce que tu travailles actuellement sur une nouvelle œuvre ?
Côté écriture, il se passe encore des choses, heureusement ! Je travaille effectivement sur un nouveau projet qui s’inspirera de l’une de mes nouvelles issue des Récits Sélénites. Un indice : peur.
C’est sur une excellente nouvelle que s’achève cet article ! Je remercie Sélène d’avoir accepté de répondre à mes questions et d’être un modèle pour toutes les femmes qui souhaitent publier leurs écrits. 🥂💐
Résumé : Niya, jeune femme sérieuse et réservée, a une idée précise de son plan de vie. Tandis qu’un nouveau pan de celle-ci commence, tout bascule. Survient cette voiture qu’elle n’a pas vue arriver, cette rencontre inattendue, cette voix mystérieuse, ce secret inavouable. Une péripétie en amenant une autre, tout se bouscule au point de remettre en question ses plus profondes certitudes. Mais en ressortira-t-elle indemne ?
Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆
Avis : Quel plaisir de retrouver la plume (de cygne) de Sélène Derose, que je remercie pour la confiance avec laquelle elle m’a confié la lecture de son roman ! 🦢
Au passage, j’ai remarqué que celui-ci est classé dans les thrillers sur le site Livraddict, je l’aurais plutôt classé dans le fantastique.
Ce roman tire toute sa beauté d’un savant mélange entre notre monde actuel et les traditions amérindiennes (d’ailleurs, je trouve que c’est une belle prouesse cette façon d’avoir amené la culture amérindienne au vingt-et-unième siècle). Nous découvrons grâce aux origines de Niya une partie de cette culture. L’histoire est un mélange équilibré entre les relations entre les personnages, les actions et l’intrigue, ce qui permet de ne jamais s’ennuyer durant la lecture.
Sélène fait partie de ces auteurs qui nous veulent du bien. Qu’elles soient constituées d’amour ou d’amitié, les relations entre les personnages de ce roman sont empreintes de bienveillance. Le roman regorge également de poésie et de douceur, mais pas seulement ! Il y a aussi la présence de ces jeunes femmes charismatiques : déterminées, motivantes et drôles, qui modernise ce roman et lui permet d’avoir ce contraste si intéressant. 😍
Pour résumer, l’histoire est touchante et possède une fin inattendue. J’étais presque frustrée d’avoir terminé ma lecture, j’avais envie de passer encore plus de temps aux côtés de Niya (vivement le tome 2). Autant dire que j’ai apprécié cette lecture et que je la recommande. 💖
Résumé : Histoires de toutes sortes, empreintes de mystère, naissent et s’assemblent dans Les Récits Sélénites. De la journaliste avide à l’enfant innocent, du village enclavé dans une sinistre forêt à l’immense cité aux mœurs sournoises, en passant une maison décrépie mangée par le lierre, une brume dont il faut se méfier au crépuscule, de sombres époques et leurs légendes captivantes, inquiétantes, se déploient comme l’obscurité sans lumière dans Effets d’Emprises. N’oubliez pas d’éteindre les lumières superflues pour vous mettre dans l’ambiance. Bonne lecture.
Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆
Avis : Des nouvelles toutes plus surprenantes les unes que les autres. Des univers divers et variés. C’est cette diversité que je tiens à mettre en avant. Contrairement à ce que l’on peut penser, sortir de sa zone de confort n’est pas une chose aisée. Les histoires étant différentes, tout le reste doit suivre… Les lieux, les personnages, leurs attitudes, leurs vêtements, leurs façons de s’exprimer. Dans ce recueil, le changement d’ambiance est une réussite. J’ai malgré tout deux petits points qui m’embêtent. Le premier vient du style d’écriture, au début les adjectifs sont très nombreux et noient un peu les actions, je ne saurais pas vous l’expliquer mieux que ça. Je vous l’accorde, ce n’est pas très grave, d’autant plus que cela change au fur et à mesure de la lecture. Le second point c’est qu’on en veut plus encore ! Loin d’être un point faible en effet. Je voulais que l’histoire dure plus longtemps, que de ces nouvelles naissent de vrais romans. Particulièrement pour la seconde nouvelle « Les amants maudits ». Je me procurerais avec plaisir les deux autres œuvres de cette auteure, en attendant, je garderais un souvenir sympathique de cette lecture. 📕❤
Anecdote : J’ai découvert cette auteure grâce à Twitter (comme quoi les réseaux sociaux rapprochent parfois les personnes). L’auto-édition on le sait, c’est compliqué, les auteurs sont noyés dans la masse. C’est avec du talent, de l’investissement personnel et de la persévérance que l’on peut se démarquer. J’ai lu ce recueil avec plaisir et j’estime qu’il mérite d’être partagé.