Résumé : Nihal est une jeune fille très étrange : oreilles pointues, cheveux bleus, yeux violets tout la distingue des autres habitants du Monde émergé. Fille d’un célèbre armurier, elle passe son temps à jouer à la guerre avec une bande de garçons. Mais la nuit, des voix plaintives et des images de mort hantent l’esprit de Nihal. Et lorsque le terrible Tyran envahit La Terre du Vent, elle comprend que ses cauchemars sont devenus réalité. L’heure du véritable combat a sonné. Nihal doit devenir une vraie guerrière et défendre la paix, à tout prix. Ses seuls alliés : Sennar, le jeune magicien, et une infaillible épée de cristal noir.
Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆
Avis : J’avoue qu’au début je n’ai pas du tout accroché. Nihal, le personnage principal, n’était qu’une enfant désobéissante, bagarreuse et têtue comme une mule. J’avais bien envie de lui tailler les oreilles en pointe mais il se trouve qu’elles l’étaient déjà, sans compter ses yeux violets si spéciaux.
Nous voyons donc cette enfant évoluer auprès de son père, qui lui est un homme honnête, travailleur et surtout bienveillant. La jeune fille réussi à acquérir une arme fabriquée par son père (durant un duel où il la laisse gagner) qu’elle pari dans un duel qu’elle perd. Profondément vexée, doutant du fairplay de son adversaire (qui a utilisé la magie pour la vaincre) et dorénavant aveuglée par un besoin de vengeance, elle décide d’aller apprendre la magie et devenir Chevalier Dragon.
La suite de l’histoire est conforme à ce qu’on attend d’un roman de la catégorie High Fantasy. La demoiselle et ses compagnons s’entraînent pour devenir meilleur et sauver le monde du grand méchant de l’histoire. Dans les « Chroniques du Monde Émergé », nous avons dans le rôle de la force antagoniste l’armée du Tyran (qui porte ma foi bien son nom). Je dois maintenant faire mon mea culpa : si je trouvais qu’au début de l’histoire la jeune Nihal n’était pas une héroïne intéressante, elle est devenue au fil des pages un personnage aux multiples talents, portant sur ses frêles épaules un horrible poids car elle est la dernière représentante de son peuple anéanti par le Tyran. Pire encore, elle voit son père adoptif mourir sous ses yeux, suivi quelques temps plus tard par Fen le Chevalier Dragon dont elle est tombée amoureuse (mais qui est « le mec de tata Soana » donc voilà voilà). Salazar, la tour-cité de la Terre du Vent, où elle habitait durant son enfance est détruite, elle est séparée de son ami le plus précieux… Bref ! Qui supporterait autant de peine ? Son comportement que je trouvais immature, tout comme son mentor Ido, m’a paru finalement tout à fait compréhensible. J’ai vu cette jeune demi-elfe d’un autre œil et me suis prise d’affection pour elle.
Revenons sur deux détails. Premièrement : je vous ai parlé il y a presque un an d’une saga dont j’ai lu le premier tome « Les artefacts du pouvoir » de Maggie Furey, que j’aimerais comparer aux « Chroniques du Monde Émergé ». Dans le premier, les femmes accèdent au pouvoir aisément, dans le second, Nihal est montré du doigt et doit redoubler d’efforts pour s’imposer. Je me demande encore lequel des deux schémas est le mieux. Le premier est tout de même plus logique. Deuxièmement : nous apprenons que le Tyran, que nous n’avons d’ailleurs jamais croisé, capture des êtres vivants pour effectuer des expériences sur eux, afin de créer des guerriers parfaits. C’est glauque. Avouez-le !
J’attendais avec impatience l’occasion de lire le second tome.
Anecdote : Lu dans le cadre du Magical Summer Challenge 2019, menu « Rainbow Sparkle » catégorie « Starlight ».
Bonne lecture ! Signé C.