Pigpen – Kim carnby

Résumé : Le protagoniste se retrouve à la dérive sur une île inhabitée, où une mystérieuse famille apparaît devant lui.

Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆

Avis : Je pensais n’avoir sélectionné que des mangas terminés, malheureusement celui-ci est encore en cours. Il y a 19 chapitres disponibles en ligne actuellement. D’ailleurs je parle de « manga » mais il s’agit d’un « manhwa » (bande dessinée coréenne).

J’aime énormément le design de Pigpen. Les couleurs ne sont pas très vives, souvent froides, excepté quand ils font ressortir des lumières (soleil, lune ou éclairages divers). Il est principalement fait en nuance de bleu-gris (il y a quand même de la couleur, j’exagère un peu) et teinté de rouge lorsqu’il s’agit d’un souvenir. Le design des personnages, notamment au niveau des expressions de leurs visages, mérite des félicitations également. Une autre petite anecdote visuelle que j’aime beaucoup, à un moment donné nous voyons un personnage avec des jumelles, par lesquelles nous voyons également. Lors des déplacements des jumelles d’un point à un autre, nous avons un flou sur le décor. Un détail qui donne déjà, beaucoup de mouvement et de vie aux dessins, et puis mince c’est stylé quand même !

Parlons de l’histoire. Un jeune homme se réveille sur une île suite à un accident. Il trouve une boite aux lettres (WTF ?!) puis en continuant son exploration, une maison qui semble habitée. Sans transition, il se réveille à nouveau mais dans une chambre. En sortant, il tombe sur une femme en train de nettoyer le sol. Rien d’exceptionnel (quoi que) jusqu’ici. La femme lui explique qu’ils l’ont trouvé dans le jardin, que c’est un hôtel.

Une fois à table, il rencontre le reste de la famille. Et quelle famille ! La mère bien que souriante semblait nettoyer du sang sur le sol, le père est un croyant (trop) strict, la fille aînée est une séductrice bipolaire, la cadette tue des animaux, et le grand frère semble complètement perdu dans son monde. En partageant leur repas, il s’inquiète de la provenance de la viande qui lui est servie. La famille lui assure qu’elle vient des porcs de leur élevage (personnellement, je la trouve très rouge et saignante pour du porc, mais peut-être que ça vient du dessin). Ils lui servent également un thé qui lui aussi est de couleur rouge, cette fois, l’aînée lui dit qu’il s’agit d’un thé à la cerise. N’étant pas totalement convaincu par les explications, le jeune homme va profiter que la maîtresse de maison accepte son aide en cuisine pour voler un couteau. Acte non sans conséquence, puisque celle-ci va ensuite le harceler pour le récupérer. Un autre détail dérange le héros, tous évitent la question lorsqu’il demande le nom de l’île. Ils lui garantissent également qu’il n’y a ni téléphone, ni ordinateur sur l’île.

Ensuite… Ensuite, je me suis un peu perdue. C’est le but de ce manhwa. C’est-à-dire qu’on ne sait pas qui est un allié, qui est un ennemi, qui ment, qu’est-ce qui est vrai ou faux. Bref. Nous croisons un homme qui semble être un employé, lui aussi à des comportements totalement différents d’un moment à l’autre. Il semble penser que la famille est composée de psychopathe mais leur obéit, et indique même au jeune homme qu’il faut impérativement leur être utile. Il lui confie qu’il a mangé de la viande humaine avant d’exploser de rire et lui dire que c’est une blague.

Romi la fille aînée n’est pas mieux, elle lui dit que ce n’est pas sa vraie famille, qu’elle veut quitter l’île et lui demande son aide. Il l’aide donc à s’échapper et elle revient après avoir fait du shoping, en lui offrant une bouteille de désherbant (qui par ailleurs est un puissant poison). Il trouve aussi des photos pixelisée avec un chiffre au dos, il trouve un téléphone et contacte des secours qui lui disent que sans le nom de l’île ils ne peuvent rien faire. Bref.

Il y a également une histoire avec un livre vierge, qui finalement ne semble plus l’être quand le fils lui lit un passage. Nous ne savons pas en somme. Est-ce que le héros est fou ? Est-ce qu’il y a vraiment un problème avec cette famille ? Qui sont vraiment ces gens ?

Je vous ai dit qu’il était amnésique ? Le héros ne sait pas pourquoi, ni comment, il est arrivé sur l’île. Un passage m’a offert une hypothèse que l’avenir confirmera peut-être. Nous voyons dans un restaurant, une télévision où sont diffusées informations qui parlent d’une star portée disparue (l’employé de l’île) et nous voyons également un jeune en mode DarkSasukeDu59. Je pense donc, qu’il est fort probable que notre héros soit une espèce de détective privé à la recherche de cette fameuse star, recherches qui l’auront conduit à proximité de l’île où malheureusement il a un accident, se retrouve amnésique et piégé.

J’attends la suite avec impatience… Je ne me suis pas informée sur les prochaines sorties. Je penserais sûrement à regarder au prochain Pumpkin Autumn Challenge. D’ici là, je vous conseille de commencer la lecture si vous vous sentez capable de supporter l’attente !

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, menu « Automne frissonnant », catégorie Double, double, toil and trouble (Sorcière, pièce de théâtre, prophétie, tragédie)

Bonne lecture ! Signé C.

Aime ton prochain – Chida Daisuke

Résumé : Kazumi Ichinose est un lycéen de seize ans. Il y a six ans, sa vie a basculé dans l’horreur lorsque Saki Mido, une camarade de classe de l’époque, s’est entichée de lui. Depuis, l’adolescent vit un véritable enfer à cause de cet amour à sens unique que lui voue la jeune fille. En effet, d’une jalousie maladive, cette dernière ne laisse derrière elle qu’un torrent de sang et de larmes, et même un cadavre… Peut-on continuer à vivre quand on est aimé par le Mal incarné sur qui la raison et la morale n’ont aucun effet ?

Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ★

Avis : Voilà un manga qui m’a sacrément marqué. L’article va être 100% spoil. Pour ceux qui ont eu la chance de le lire, ça va vous rafraichir la mémoire. Pour les autres, filez vite le découvrir !

Une pré-adolescente Saki Mido (11 ans tout juste) est « amoureuse » d’un garçon de son âge, Kazumi Ichinose, qui est en couple avec Fumika Nimi. Au détour d’une conversation Mido demande à Kazumi s’il aurait accepté de sortir avec elle si Fumika n’existait pas ou s’ils s’étaient rencontrés avant. Innocemment il répond que oui… C’est le début de l’enfer. Mido, âgée rappelons-le de tout juste onze ans, tue Fumika en lui tranchant la gorge avec un cutter, puis demande toute contente à Kazumi si maintenant elle peut devenir sa petite amie. Normal.

Six ans plus tard, alors que Kazumi n’a plus de nouvelles de Mido (qui est en centre de rééducation pour jeunes), tombe amoureux d’une autre adolescente. Mido refait surface, la kidnappe et la torture. Ce n’est pas tout, ça serait trop facile. Et c’est d’ailleurs là que ça devient extrêmement glauque (ha bon, ça l’était déjà ?!). Je vous assure qu’à ce moment-là on passe un cap au niveau de l’horreur. Mido s’empare du portable de Yotsuya (la petite amoureuse de notre héros) et contacte Kazumi pour le forcer à venir dans l’école où elle a tuée Fumika (et où elle vient de torturer Yotsuya). Le jeune homme arrive et à force de menaces contre sa petite amie, elle obtient de lui qu’il lui offre sa virginité. Oui oui. Nous parlons bien d’un viol. Mais comme si ce n’était pas assez malsain comme ça, elle le force à avoir ce rapport dans la classe où elle a commis son premier crime et devant l’urne qui contient les cendres de Fumika, qu’elle a volés. Normal.

Après tout ça, nous n’en sommes qu’à la fin du chapitre 12, sur 73 chapitres. J’espère que vous avez l’estomac bien accroché pour la suite.

Je vous raconte encore un peu. Évidemment, Kazumi après ces évènements, refuse de s’investir dans une relation amoureuse et cumule les coups d’un soir ou de plusieurs soirs d’ailleurs. Le jeune homme attend avec impatience le moment où Mido refera surface pour la tuer, pour venger Fumika et Yotsuya. Il a d’ailleurs engagé des détectives pour retrouver la retrouver. Au bout de cinq ans, Mido est repérée. Le jeune homme, accompagné de la petite sœur de Yotsuya va à sa rencontre. Surprise motherfucker, Mido est amnésique. La grande méchante, celle qui doit payer pour ses crimes, ne s’en souvient justement pas. Et c’est le drame. Est-ce qu’il ‘est juste de punir une personne qui ne se souvient plus de ses crimes ? Punir une personne qui est devenue inoffensive. Est-ce que l’on peut réellement considérer qu’il s’agit de la même personne ? Si nous partons du principe que nos souvenirs font ce que nous sommes, alors, Mido devenue amnésique n’est plus une criminelle. C’est ainsi que la petite sœur de Yotsuya va convaincre de laisser tomber sa vengeance. Elle va également partir toute une soirée et une nuit chez Mido pour lui rappeler qui elle est. Personnellement, je suis mitigée. Je me dis que certes, elle est amnésique, et après ? Ce n’est pas parce qu’elle ne s’en souvient pas qu’elle n’a pas commis ces crimes… J’ai souvent du mal à trancher dans ce genre de situation. La frustration des victimes me pousse vers la punition, l’amnésie du bourreau vers le pardon. Je vous laisse choisir votre camp, ou rejoindre le mien « Le club du Bwaaaaah Chaipatro ».

Vous pensiez que c’était terminé ? J’ai annoncé 73 chapitres ! Prenez une grande inspiration, un Nausélib et continuons. Au petit matin, Mido se ramène avec Shiho (la petite sœur de Shino Yotsuya) pour les accompagner sur le voyage du retour. Et oui, cette garce à retrouvé la mémoire. Toute la nuit, elle a torturé la pauvre Shiho et continue même dans le train. Elle s’installe chez un Kazumi qui semble résigné, prêt à accepter la souffrance de vivre avec la démone. Elle lui confisque son téléphone, surveille toutes ses sorties, quant à lui il s’impose des règles pour ne pas la contrarier. Vous pensez que ça ne peut pas être pire ? Kazumi s’autorise une sortie avec un ami et tombe sur une ancienne fréquentation. La jeune femme a l’air terrifiée lorsqu’elle le voit. Elle lui dit qu’elle n’a pas le droit de lui parler et fond en larmes. Il rentre extrêmement énervé chez lui et demande à Mido si elle a rendu visite à l’une de ses anciennes conquêtes. Mido lui dévoile toute une série de carte SD où elle se filme en train de torturer ces femmes. Je ne sais plus si c’est 26 ou 27 mais nous sommes d’accord, une, c’est déjà trop. Kazumi pète littéralement un plomb et tente de tuer Mido. C’est un échec. Il aurait mieux valu qu’il ne fasse rien ou qu’il réussisse, parce que cette tentative le met dans une position très inconfortable. Oui oui, Mido va l’enchaîner et le torturer. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle y prend beaucoup de plaisir. Alors que nous étions au comble de l’horreur, je me suis aperçue que nous n’étions qu’au chapitre 37. Là, j’ai fait une petite pause pour respirer. Vous l’avez compris, elle le séquestre pour le soumettre, en espérant par ailleurs qu’il finisse par avoir des sentiments pour elle (le fameux syndrome de Stockholm), mais elle ne le torture pas pour cette raison. Ces douleurs physiques qu’elle lui inflige sont réalisées dans le cadre de sa sexualité. Je pense qu’on peut raisonnablement dissocier la pratique sexuel et les sentiments. Ce qui reste extrêmement gênant (inacceptable en fait), c’est qu’elle ne lui laisse pas le choix. Je veux bien accepter l’idée que les gens aient des pratiques étranges, mais nous sommes d’accord (je l’espère), tous les partenaires doivent être consentants. Enfin, dans une histoire aussi glauque, je suppose que c’est « normal ».

Dernière partie, celle où Kazumi s’échappe, traque Mido et enfin la capture. J’ai sauté quelques passages, mais je les trouve moins important que cette fin. Même si c’était intéressant de voir ce jeu de manipulation et de constater que celui qui a le plus d’informations triomphe sur l’autre. Revenons à la capture. Kazumi et ses alliés emmènent Mido dans l’ancienne école, là où tout à commencé. Le jeune homme passe ses nerfs sur elle, ce qui est tout à fait compréhensible. Il allait d’ailleurs la tuer lorsque Yotsuya (et oui, sa petite amoureuse du lycée, qui a été torturée et qui s’est enfermée chez elle depuis ce jour) arrive et l’en dissuade. C’est juste trop mignon, trop touchant, j’ai peut-être un peu pleuré mais ne dites rien à personne. Finalement ils la dénoncent à la police, ce qu’ils n’avaient pas encore fait (excepté à 11 ans quand elle a tuée Fumika mais c’est un adulte qui l’a découvert). Kazumi et Yotsuya finissent ensembles, fin parfaite !

J’ai encore quelques petites choses à dire, même si l’article est déjà gigantesque. Premièrement, Mido, notre grande méchante… Et bien, je crois que quelque part je comprends sa jalousie. Je comprends l’humaine mais je condamne fermement l’acte (les actes même). Elle veut absolument Kazumi pour elle, mais surtout elle veut compter pour lui, quitte à mourir de sa main pour rester à jamais dans son esprit. Vous remarquerez que je n’ai jamais parlé d’amour entre Mido et Kazumi. Excepté au tout début où j’ai pris soin de mettre des guillemets autour du mot « amoureuse ». Pour moi Mido ne sait pas ce qu’est aimer. Tout ce qu’elle fait c’est pour que Kazumi soit à elle. Mais aimer est très différent de posséder.

Ensuite, le fait qu’ils n’aient pas contacté la police m’a surprise, mais je pense que soit c’est pour que l’histoire puisse exister, soit c’est une question de culture. En effet, Mido prenait soin de filmer ses séances de tortures, les filles étaient déshabillées, humiliées et devaient parfois même se rabaisser en disant à quel point elles sont minables d’avoir eu des rapports sexuels avec Kazumi. S’il arrivait quelque chose à Mido, les vidéos auraient été dévoilées. Bon… Déjà à aucun moment (sauf si je suis passée à côté) ils ne disent de quelle façon elle les aurait publiées. Peut-être avec l’aide de l’infirmière (je ne l’ai pas évoquée dans l’article mais elle est sa complice sous influence du chantage et de la torture). Honnêtement ça me parait bizarre, à moi, en tant que française, de ne pas la dénoncer par peur de voir ces vidéos faire surface. Ce ne sont pas des vidéos honteuses, ce sont des preuves des crimes de Mido à mes yeux.

Je conclus enfin l’article ! Ce manga était très prenant mais très malsain. Cela dit, même si je n’ai pas terminé mes lectures du Pumpkin Autumn Challenge, jusqu’ici c’est de loin la meilleure. Je ne peux que la conseiller (aux personnes peu sensibles, ou aux personnes équipées pour affronter la pire noirceur de l’humanité).

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, menu « Automne frissonnant », catégorie « Le folklore de Chipenden » (Créature surnaturelle, fantastique, obscure, fantasy)

Bonne lecture ! Signé C.

Damned Master – Katayama Shuu

Résumé : Uni, jeune étudiant universitaire, est fréquemment sujet à la paralysie du sommeil qui lui fait voir des choses qu’il n’arrive pas à expliquer. Shishou, un professeur fan d’occultisme, va alors s’intéresser à son cas…

Note personnelle : ★ ★ ★ ☆ ☆

Avis : Je ne savais pas tellement à quoi m’attendre en commençant ce manga. J’imaginais une histoire avec deux hommes qui découvrent les ténèbres. Finalement, il s’agit d’un jeune homme qui semble voir des esprits, et qui décide d’aller partout où les gens disent qu’il y a des phénomènes paranormaux. C’est une accumulation de petites histoires horrifiques, comme une légende urbaine sur une main noire qui exaucerait les vœux si on la gardait sept jours, un trou étrange qui se forme sans arrêt dans le bac à sable d’une école, des appels étranges… Bref des petites histoires quoi !

Est-ce que cette obscurité vous effraie ? Fermez les yeux ! Voilà…

Damned Master – Katayama Shuu

Le tout début de l’histoire est très sympathique pour les fans d’horreur, mais la suite m’a semblée un peu légère, pas assez horrible, avec plus ou moins toujours les mêmes mécanismes. Le « Master » en question, ressemble surtout à un jeune homme en dépression qui joue à se faire peur. Il n’offre pas souvent de réponse concrète, souvent les chapitres finissent sur un « p’tête bin qu’oui, p’tête bin qu’non », magnifique expression qui ne fonctionne pas sans accent au passage. Il y a un moment où j’ai vraiment apprécié le personnage qui sortait enfin du mode « DarkSasukeDu59 », c’est quand il pète littéralement un plomb et décide de se faire une cure de ténèbres. Je vous mets la double page en question plus bas. J’avoue, j’ai rigolé.

Il y a un petit détail qui me plaisait beaucoup, c’est que la plupart des visages des personnages secondaires ne sont pas justement pas détaillés, par exemple un visage entièrement blanc avec un trait pour la bouche qui suffit amplement à comprendre le ressenti de cette personne. Et même toute une histoire contée avec des visages entièrement noirs, excepté le fameux détail qui permet de retranscrire l’émotion du personnage (que ce soit la joie, la tristesse, ou la peur par exemple).

Ses pupilles sombres fixaient l’horreur cachée sous l’obscurité.

Damned Master- Katayama Shuu

Il existe visiblement, si ma mémoire ne me trahie pas, sept tomes en VO et uniquement cinq en VF. En mauvaise chroniqueuse, je vous laisserais le soin d’aller vérifier si bon vous semble.

En somme, ce n’est pas un mauvais manga. Il manquait juste de profondeur pour moi. Je n’ai pas eu de frissons, sauf au début, et je n’ai pas tant aimé les personnages. Le vrai point positif pour moi c’est les dessins, notamment ceux des esprits, toujours noirs avec ces visages terrifiés, ça c’est bien.

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, menu « Automne frissonnant », catégorie « Gare, gare à la main de gloire ! » (Voleur, thriller, policier, superstition, horreur, épouvante)

Bonne lecture ! Signé C.

En quête de l’étrange : L’affaire Melmenac – Sélène Derose

Résumé : Lacura Obs était partie couvrir, pour le journal En quête de l’étrange, un sujet inédit autour de la mine présumée hantée de Melmenac et le destin tragique de cinq mineurs. Elle en revient brisée de corps et d’esprit. Son collègue, Jasper Vincens, accepte de poursuivre l’investigation et décide de se rendre à son tour dans cette mystérieuse bourgade, afin de faire la lumière sur cette affaire. Que peut-il bien se cacher derrière la brume de Melmenac ?

Note personnelle : ★ ★ ★ ★ ☆

Avis : Le roman démarre sur les chapeaux de roues, nous découvrons une reporter tétraplégique, brisée et traumatisée suite à sa dernière enquête sur le terrain. Immédiatement, nous avons envie de savoir ce qui l’a mise dans cet état, avouez-le. Heureusement Jasper se rend à Melmenac pour enquêter à son tour et nous fournir, nous l’espérons, l’explication attendue.

Nous découvrons ensuite André Barvac, dont le frère est décédé en accompagnant Lacura Obs dans la mine présumée hantée. La famille Barvac est en deuil et nous pouvons voir diverses réactions, celle très calme et brave d’André, l’innocente de son fils Louis et celle plus violente d’Évelyne la mère du défunt. Celle-ci semble passer d’un état à un autre très rapidement, sautant d’une phase de deuil à l’autre, le déni, la colère, la tristesse…

Enfin au plus grand plaisir (et frisson) du lecteur, Jasper arrive à Melmenac. Je ne sais pas vous, mais cette brume qui semble tout engloutir m’a immédiatement fait penser à Silent Hill ! C’est donc avec joie que j’ai suivi Jasper dans cet endroit effrayant marchant dans ses pas, regardant par-dessus son épaule au rythme de la plume de l’auteure. Il n’est évidemment pas le bienvenue, cependant André et sa famille acceptent de l’héberger pour ne pas dire le séquestrer car à Melmenac personne ne sort après le couvre-feu. Pourtant, le petit Louis n’est pas dans son lit défait le lendemain de cette étrange nuit, première que passe Jasper dans le village.

Les recherches restes infructueuses. André et Jasper sont rejoints par une alliée bien étrange. Mélina, une médium dépêchée par journal pour aider Jasper dans son enquête. Tous les trois se jettent dans les mystères de Melmenac qui leurs réservent bien des surprises, autant qu’à nous. Jusqu’à la fin nous frissonnons ! D’ailleurs cette fin peu rester ainsi mais elle ouvre aussi la possibilité d’avoir une suite (que nous espérons tous).

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, menu « Automne des mystères », catégorie « Cabinet de curiosité » (Arts, sciences, musée, singularité, étrangeté).

Bonne lecture ! Signé C.